École française ; XVIIIe siècle. "Nature morte". Huile sur toile. Dimensions : 73 x 48 cm. Sur la table apparaissent différents fruits, de différentes tailles, disposés dans un désordre apparent, mais suivant cependant un schéma très pensé, déterminé par des lignes horizontales adoucies par les lignes verticales du vase en bronze et quelques diagonales, qui introduisent un léger mouvement dans la composition. La disposition des éléments de la composition sur un plan horizontal, l'abondance même de ces éléments, qui crée un ensemble bigarré, ainsi que la présence de la draperie et du rideau, trouvent leurs racines dans les natures mortes flamandes et d'Europe centrale de l'époque baroque des XVIIe et XVIIIe siècles. La nature morte se situait au plus bas de la hiérarchie des genres dans l'histoire de l'art, mais elle est devenue de plus en plus populaire auprès des acheteurs. Outre le sujet indépendant de la nature morte, elle s'adresse à d'autres types de peinture en utilisant des éléments et des images proéminents, généralement symboliques, qui s'inspirent d'une multitude d'éléments de la nature dans une tentative apparente de reproduire une partie de la vie. Il convient de noter qu'au sein des natures mortes, la représentation de fleurs ou de vases s'est imposée comme un sous-genre très prisé des collectionneurs, qui voyaient dans ces tableaux l'élément parfait pour la décoration de leurs vastes domaines.