Commerce - [PECHOLIER (Raymond)]. [Registre de correspondances manuscrites]. Sl [Bordeaux et Montauban], 1758-1772. 2 vol. in-folio, [102] et [82] ff., couverts d'une écriture moyenne et lisible (environ 45 lignes par page), des ratures et biffures, [11] ff. bl., dont certains ont servi, à une époque postérieure, à des dessins au crayon de bois ; ainsi qu'un f. in-8 volant joint au f. 14 du premier volume (une lettre isolée du 13 septembre 1759 adressée à Chapdu, au Cap, d'un autre auteur), vélin rigide, traces de lacets (reliure de l'époque). Manquent le dos et une grande partie du vélin du plat inférieur au volume II. Les registres de correspondances d'affaires d'une maison bordelaise spécialisée dans le commerce des vins et eaux-de-vie. 1. Du 3 août 1758 au 20 novembre 1765. - 2. Du 23 novembre 1765 au 30 septembre 1772. Chaque missive est précédée de la ville du destinataire, de son nom et de la date, ce qui permet d'avoir une idée très précise de l'ampleur des relations d'affaires impliquées : négociants dunkerquois ou londoniens (Melchior Didier, Edouard & fils, Thomas Pecholier - cf. infra) ; sociétés bancaires de Paris ou de Londres (Thellusson & Necker ; Mestrezat, Liotard & Aubertin, Fonblanque & Thellusson, etc.). L’auteur est Raymond Pécholier, d'une famille protestante du pays montalbanais, dont beaucoup de membres émigrèrent au refuge anglais pour protéger leur foi : né en 1724, il se fixa, lui, à Bordeaux, tout en gardant, semble t-il, une "campagne" à Montauban ou dans les environs, et épousa le 6 février 1771 Anne de Grenier de Fonblanque, d'une autre célébre famille huguenote de la région. A l'exception d'un très petit nombre de missives d’ordre personnel, la quasi-totalité de cette correspondance commerciale concerne les affaires de la maison de négoce de Raymond Pécholier, aux activités et intérêts internationaux : Québec (jusqu’en 1760), Port-au-Prince, Le Cap, Les Cayes [Saint-Domingue], Londres, Amsterdam, Rotterdam, Port-Louis [Île de France]… Les activités, liées au commerce de vins, d'eau-de-vie, de "prune", de café, sont également très diversifiées : opérations financières classiques mais surtout affrètement et transport des marchandises et les armements des ports (Bordeaux, Bayonne, La Rochelle, Rouen, un peu Marseille), les arrivées ou les naufrages des navires, et par conséquent les assurances maritimes, etc. (plus de détails sur demande.)