Null LOUS Pierre (Pierre Louis, dit) [Gand, 1870 - Paris, 1925], écrivain frança…
Description

LOUS Pierre (Pierre Louis, dit) [Gand, 1870 - Paris, 1925], écrivain français. Ensemble de 6 lettres autographes signées et un manuscrit autographe. Lettre autographe signée adressée à José Maria de Heredia. 18 mars 1903 ; 4 pages in-8°, enveloppe jointe. « Je vous souhaite un heureux San José, et la longue destinée de M. Legouvé, l'homme heureux. Devenez un jour le doyen de l'Académie et ajoutez cette gloire à la vôtre pour le bonheur de vos enfants ». Il évoque un déjeuner avec M. de Ribeaux, ses relations mondaines, il est contrarié de voir son premier conte gardé 23 jours sans être publié. Il évoque les lettres de lecteurs « qui sont pleines de félicitations mais scandalisées par un certain juron arabe que j'ai mis dans la bouche du marocain. J'espère que cela ne me fera pas expulser du journal, comme le fameux kif-kif. bourrico du pauvre Sarcey ». Lettre autographe signée. 16 juin 1921 ; 4 pages in-8°. Véhémente lettre dans laquelle il exprime sa colère : « Mon travail est sans doute plus absorbant que le vôtre, Monsieur. [] Votre lettre est tout entière inacceptable [] J'en écrirai davantage pour vous faire interdire, Monsieur, les sommations irrespectueuses. Pierre Louys. » Lettres à son frère, Georges. 1899-1916. Lettres denses et très intéressantes. Nice, 6 février 1899 : « (Il y a aujourd'hui vingt ans, la maladie de maman commençait). Son roman lui a été refusé par son journal. « Donc je n'ai pas d'argent pour mon voyage [] Je viens de m'acheter un dictionnaire français-malgache qui ne peut manquer de m'être fort utile quand j'irai à Tananarive. [] Je me suis senti tout désorienté dès que nous nous sommes séparés, et extrêmement triste. [] Je n'ai vu ni Cannes ni Monte Carle [] Partirai-je pour Tunis demain matin ? ou pour Alger ? » 1903 : « C'est singulier comme la publication du moindre livre crée un mouvement de curiosité autour de l'auteur. Hier à la Bibl. Nat. mon voisin d'en face à la meême table lisait Byblis dans l'édition de Ferroud; ce soir j'ai trouvé ma photo en montre avenue de l'Opéra entre ... Pasteur et Berthelot ! » Sans date : « Voilà les ennuis qui recommencent ; quel odieux métier ! Dès que le sergent Doré a vu sur le cahier de visite que j'étais exempt d'exercice le matin il m'a fait consigner au quartier par le lieutenant pour quinze jours sous prétexte que les soldats exempts de service pour maladie ne sortent pas ». Décembre 1914 : « Je viens d'entre chanter la Marseillaise par un monstre, Madame Litvinne, dont la voix a 18 ans dans l'aigu et 65 ans dans le grave. Elle a eu un succès fou ». Il raconte comment il est entré et a été reconnu tout de suite pour être placé au premier rang. « La guerre vue à travers cette presse (la presse allemande, la Frankfurter Zeitung) donne l'impression d'une honnête, paisible et respectable Allemagne attaquée par une bande d'apaches. 29 juin 1916 : « C'est le soir de ma fête. Je ne croyais pourtant avoir fait de mal à aucun de ceux que j'aime ; et personne n'a pris la peine de m'écrire une carte. Je me sens mal. Si je meurs, je voudrais dire pourquoi. Il est cinq évocateurs des idées. Par ordre d'ancienneté : l'alcool, le tabac, le café, l'opium, la cocaïne ». On joint une photographie ancienne représentant Pierre et Georges Louis et 5 photographies (1 photo le représentant en militaire (annotée au dos par lui en janvier 1893), Pierre Louys à Alger en 1894, en 1897, et des petites photographies diverses.

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LOUS Pierre (Pierre Louis, dit) [Gand, 1870 - Paris, 1925], écrivain français. Ensemble de 6 lettres autographes signées et un manuscrit autographe. Lettre autographe signée adressée à José Maria de Heredia. 18 mars 1903 ; 4 pages in-8°, enveloppe jointe. « Je vous souhaite un heureux San José, et la longue destinée de M. Legouvé, l'homme heureux. Devenez un jour le doyen de l'Académie et ajoutez cette gloire à la vôtre pour le bonheur de vos enfants ». Il évoque un déjeuner avec M. de Ribeaux, ses relations mondaines, il est contrarié de voir son premier conte gardé 23 jours sans être publié. Il évoque les lettres de lecteurs « qui sont pleines de félicitations mais scandalisées par un certain juron arabe que j'ai mis dans la bouche du marocain. J'espère que cela ne me fera pas expulser du journal, comme le fameux kif-kif. bourrico du pauvre Sarcey ». Lettre autographe signée. 16 juin 1921 ; 4 pages in-8°. Véhémente lettre dans laquelle il exprime sa colère : « Mon travail est sans doute plus absorbant que le vôtre, Monsieur. [] Votre lettre est tout entière inacceptable [] J'en écrirai davantage pour vous faire interdire, Monsieur, les sommations irrespectueuses. Pierre Louys. » Lettres à son frère, Georges. 1899-1916. Lettres denses et très intéressantes. Nice, 6 février 1899 : « (Il y a aujourd'hui vingt ans, la maladie de maman commençait). Son roman lui a été refusé par son journal. « Donc je n'ai pas d'argent pour mon voyage [] Je viens de m'acheter un dictionnaire français-malgache qui ne peut manquer de m'être fort utile quand j'irai à Tananarive. [] Je me suis senti tout désorienté dès que nous nous sommes séparés, et extrêmement triste. [] Je n'ai vu ni Cannes ni Monte Carle [] Partirai-je pour Tunis demain matin ? ou pour Alger ? » 1903 : « C'est singulier comme la publication du moindre livre crée un mouvement de curiosité autour de l'auteur. Hier à la Bibl. Nat. mon voisin d'en face à la meême table lisait Byblis dans l'édition de Ferroud; ce soir j'ai trouvé ma photo en montre avenue de l'Opéra entre ... Pasteur et Berthelot ! » Sans date : « Voilà les ennuis qui recommencent ; quel odieux métier ! Dès que le sergent Doré a vu sur le cahier de visite que j'étais exempt d'exercice le matin il m'a fait consigner au quartier par le lieutenant pour quinze jours sous prétexte que les soldats exempts de service pour maladie ne sortent pas ». Décembre 1914 : « Je viens d'entre chanter la Marseillaise par un monstre, Madame Litvinne, dont la voix a 18 ans dans l'aigu et 65 ans dans le grave. Elle a eu un succès fou ». Il raconte comment il est entré et a été reconnu tout de suite pour être placé au premier rang. « La guerre vue à travers cette presse (la presse allemande, la Frankfurter Zeitung) donne l'impression d'une honnête, paisible et respectable Allemagne attaquée par une bande d'apaches. 29 juin 1916 : « C'est le soir de ma fête. Je ne croyais pourtant avoir fait de mal à aucun de ceux que j'aime ; et personne n'a pris la peine de m'écrire une carte. Je me sens mal. Si je meurs, je voudrais dire pourquoi. Il est cinq évocateurs des idées. Par ordre d'ancienneté : l'alcool, le tabac, le café, l'opium, la cocaïne ». On joint une photographie ancienne représentant Pierre et Georges Louis et 5 photographies (1 photo le représentant en militaire (annotée au dos par lui en janvier 1893), Pierre Louys à Alger en 1894, en 1897, et des petites photographies diverses.

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