Null DESBORDES-VALMORE Marceline [Douai, 1786 - Paris, 1859], poétesse française…
Description

DESBORDES-VALMORE Marceline [Douai, 1786 - Paris, 1859], poétesse française. « Allocution d'inauguration du Monument Desbordes Valmore aux fêtes de Douai. 13 juillet 1896 ». Texte prononcé par le Comte Robert de Montesquiou. 7 pages in-4°, traces de vers dans le bas, sans altérer le texte (très en dehors du texte). Dans une reliure en vélin blanc avec en lettres dorées sur le premier plat : « Souvenir du 13 juillet 1896 » « À Sarah Bernhardt ». 3 filets dorés entourant le texte. 24 x 19,7 cm. L'ouvrage est enrichi d'un poème accompagné d'une lettre autographe signée de Marceline Desbordes-Valmore. Poème : La vie et la mort du Ramier. 5 quatrains. Avec sa lettre d'envoi à l'éditeur du Mercure au 19e siècle. Lyon, 24 octobre 1829 : « Je vous prie de recevoir un bien pauvre tribut de ma reconnaissance. Je ne mérite pas le don que vous me faites avec tant de constance du journal qui m'attache le plus, mais dans l'impossibilité de reconnaître ce bon procédé, j'éprouve le besoin de vous dire au moins combien j'y suis sensible et que je demeurerai toujours, Monsieur, votre très humble et obligée Marceline D. Valmore. » Une autre lettre autographe signée de Marceline Desbordes-Valmore à Hyacinthe Langlois, est jointe à l'ouvrage. Paris, 8 août 1833 ; 3 pages in-12 ; cachet postal de Rouen du 18 août. « Je ne me consolerai jamais d'être partie sans vous embrasser, cher et bien aimé Monsieur Langlois et je ne me pardonne pas de vous l'avoir pas dit encore. Je vis totalement dans le souvenir de Rouen que je m'y crois encore bien souvent. Faites la part de mon trouble et de mes fatigues, je vous conjure - je suis par moment - si lasse que je ne peux que m'enfermer dans mes regrets. Vous savez bien peut-être, et que trop qu'une étoile une fois devenue sombre ne s'éclaircit pas de long-temps - je l'éprouve. C'est maintenant à l'intérieur qu'elle verse de bien tristes rayons. Le père de Valmore a gardé de tout ce désastre une perturbation funeste dans le sang, et le voilà maintenant alité, menacé de paralysie dans tout le bas de son corps. Mais, Monsieur Langlois, toutes ces peines ne viennent pas des jeux cruels de quelques jeunes hommes, c'est d'en haut que tombent de si graves épreuves. Qui n'a pas les siennes ? Ceux aussi qui ont dansé de nos peines, seront un jour graves devant leurs propres douleurs ; et voilà ce qui m'a empêchée d'en vouloir à personne - je disais cela souvent, à notre bon ami Bréviaire ! n'est-ce pas aussi votre avis ? Pour vous qui avez versé tout ce baume de l'amitié sur la playe vive encore, soyez béni ! C'est votre raison seule qui vous grondera d'avoir trop fait dans votre opposition de notre arrêt. Moi je ne peux que vous embrasser pour les fleurs que vous m'avez jetées sur mes larmes. Ah! les vilaines pleureuses que les femmes ! J'ai orné ma chambre du talent et du nom de votre fils. S'il vient jamais à Paris, je vous demande sa visite comme une consolation de celle que je n'ai pas reçue à Rouen. Je n'ai pas vu votre chère espérance. Les premiers temps de mon arrivée ont coulé en mille fatigues d'installation dont je suis le seul ordonnateur ici et maintenant je garde malade. Le tout à la volonté de Dieu, que j'aime parce qu'il fait de belles et de bonnes choses. Qu'il est doux d'aimer, comme je vous aime, cher Monsieur, de la plus tendre affection. »

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DESBORDES-VALMORE Marceline [Douai, 1786 - Paris, 1859], poétesse française. « Allocution d'inauguration du Monument Desbordes Valmore aux fêtes de Douai. 13 juillet 1896 ». Texte prononcé par le Comte Robert de Montesquiou. 7 pages in-4°, traces de vers dans le bas, sans altérer le texte (très en dehors du texte). Dans une reliure en vélin blanc avec en lettres dorées sur le premier plat : « Souvenir du 13 juillet 1896 » « À Sarah Bernhardt ». 3 filets dorés entourant le texte. 24 x 19,7 cm. L'ouvrage est enrichi d'un poème accompagné d'une lettre autographe signée de Marceline Desbordes-Valmore. Poème : La vie et la mort du Ramier. 5 quatrains. Avec sa lettre d'envoi à l'éditeur du Mercure au 19e siècle. Lyon, 24 octobre 1829 : « Je vous prie de recevoir un bien pauvre tribut de ma reconnaissance. Je ne mérite pas le don que vous me faites avec tant de constance du journal qui m'attache le plus, mais dans l'impossibilité de reconnaître ce bon procédé, j'éprouve le besoin de vous dire au moins combien j'y suis sensible et que je demeurerai toujours, Monsieur, votre très humble et obligée Marceline D. Valmore. » Une autre lettre autographe signée de Marceline Desbordes-Valmore à Hyacinthe Langlois, est jointe à l'ouvrage. Paris, 8 août 1833 ; 3 pages in-12 ; cachet postal de Rouen du 18 août. « Je ne me consolerai jamais d'être partie sans vous embrasser, cher et bien aimé Monsieur Langlois et je ne me pardonne pas de vous l'avoir pas dit encore. Je vis totalement dans le souvenir de Rouen que je m'y crois encore bien souvent. Faites la part de mon trouble et de mes fatigues, je vous conjure - je suis par moment - si lasse que je ne peux que m'enfermer dans mes regrets. Vous savez bien peut-être, et que trop qu'une étoile une fois devenue sombre ne s'éclaircit pas de long-temps - je l'éprouve. C'est maintenant à l'intérieur qu'elle verse de bien tristes rayons. Le père de Valmore a gardé de tout ce désastre une perturbation funeste dans le sang, et le voilà maintenant alité, menacé de paralysie dans tout le bas de son corps. Mais, Monsieur Langlois, toutes ces peines ne viennent pas des jeux cruels de quelques jeunes hommes, c'est d'en haut que tombent de si graves épreuves. Qui n'a pas les siennes ? Ceux aussi qui ont dansé de nos peines, seront un jour graves devant leurs propres douleurs ; et voilà ce qui m'a empêchée d'en vouloir à personne - je disais cela souvent, à notre bon ami Bréviaire ! n'est-ce pas aussi votre avis ? Pour vous qui avez versé tout ce baume de l'amitié sur la playe vive encore, soyez béni ! C'est votre raison seule qui vous grondera d'avoir trop fait dans votre opposition de notre arrêt. Moi je ne peux que vous embrasser pour les fleurs que vous m'avez jetées sur mes larmes. Ah! les vilaines pleureuses que les femmes ! J'ai orné ma chambre du talent et du nom de votre fils. S'il vient jamais à Paris, je vous demande sa visite comme une consolation de celle que je n'ai pas reçue à Rouen. Je n'ai pas vu votre chère espérance. Les premiers temps de mon arrivée ont coulé en mille fatigues d'installation dont je suis le seul ordonnateur ici et maintenant je garde malade. Le tout à la volonté de Dieu, que j'aime parce qu'il fait de belles et de bonnes choses. Qu'il est doux d'aimer, comme je vous aime, cher Monsieur, de la plus tendre affection. »

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