Null [VOYAGE] - KERGUELEN DE TRÉMAREC (Yves Joseph Marie de) - Relation de deux …
Description

[VOYAGE] - KERGUELEN DE TRÉMAREC (Yves Joseph Marie de) - Relation de deux voyages dans les mers autrasles et les Indes, faits en 1771, 1772, 1773 & 1774 […] Ou Extrait du Journal de sa navigation pour la découverte des terres Australe, & pour la vérification d’une nouvelle route proposée pour abréger d’environ huit cents lieus la traversée d’Europe à la Chine - Paris ; Knapen & Fils, 1782 - 1 volume In-8° (21,60x13,80 cm) broché sous couverture d’attente grège de l’époque (1er plat quasi détaché, manque partiel de papier au dos) - VIII, 244 pages, 1 carte, [3] pages (Approbation et Privilège du Roi) - La carte, dépliante hors texte in fine, est encadrée de 9 petites cartes et vues de côtes des "Terres Australes ou partie septentrionale de l'Isle de Kerguelen" - Édition originale, d’1 grande rareté, des 2 expéditions du navigateur breton Kerguelen à la recherche du légendaire continent austral - L’ouvrage contient la relation de la découverte des îles Kerguelen, 1 mémoire sur Madagascar (pages 154 à 169) et des « Observations sur la guerre des Amériques » (pages 121 à 133). En raison de la dédicace « À la Patrie », le livre fut interdit par arrêt du 28 mai 1783 et la majorité des exemplaires furent pilonnés. Grâce à ses relations à la cour, Yves-Joseph de Kerguelen (1734-1797) obtient le commandement d’1 expédition dans les mers australes. Il s’embarque de Lorient sur le Berryer, le 1er mai 1771, à la recherche de l’hypothétique et mythique « terre de Gonneville » qu’aurait découverte en 1503, le capitaine de Gonneville. Louis XV lui confie la mission de « tenter une des plus importantes découvertes qu’il reste à faire ». Le mémoire du roi précise « que le sieur de Kerguelen est instruit qu’il y a toute apparence qu’il existe un très-grand-continent dans le sud des îles de Saint-Paul & Amsterdam et qu’il doit occuper une partie du globe depuis les 40 et 45° de latitude sud jusqu’aux environs du pôle sud, dans un espace immense où l’on n’a point encore pénétré » (pages 4-5). Kerguelen arrive fin août à l’Île de France (Maurice) où il est accueilli par l’intendant Pierre Poivre. Il arme alors 2 bâtiments plus légers, la Fortune et le Gros-Ventre commandés par son voisin et ami Louis de Saint-Aloüarn. La saison n’étant pas propice à la navigation par le sud, il emprunte la nouvelle route maritime vers l’est, découverte par le chevalier de Grenier, permettant de rejoindre les Indes par les Seychelles et les Maldives. Le 16 janvier 1772, après 3 mois en mer, il revient à Port-Louis et appareille vers les terres australes. « Le 13 [février], à quatre heures du matin, nous vîmes une île ; mais ce n’était pas celle que nous avions vue la veille ; les courans nous avaient transportés pendant la nuit. Je continuai ma route à l’Est-quart-Nord-Est et, à dix heures du matin, j’eus connaissance d’un gros cap très élevé. Un moment après, je vis d’autres terres également hautes. A sept heures, le soleil ayant dissipé la brume et éclairci l’horizon, je distinguai parfaitement une continuation de terres, qui s’étendaient à toute vue depuis le Nord-Est jusqu’au Sud du compas, ce qui comprenait environ 25 lieues de côte » (page 22). Malgré les conditions météorologiques très difficiles, le Gros Ventre réussit à accoster. C’est le 2nd de Saint-Aloüarn, l’enseigne de vaisseau de Boisguehenneuc, qui met pied à terre et prend possession, au nom de la France, de ce qui deviendra les îles Kerguelen. Mais Kerguelen, à bord de la Fortune, ne peut s’approcher du rivage et décide de rentrer à l’Île de France pour faire connaître sa découverte. À son retour en France, Louis XV le promeut capitaine de vaisseau. En mars 1773, après avoir reçu 1 aide financière et de nombreux conseils du duc de Croÿ, il repart pour une 2nde expédition aux terres australes. Il relève environ 80 lieux de longueur de côtes, sans parvenir à déterminer s’il s’agit d’1 archipel isolé ou de quelques îles prolongeant 1 continent allant jusqu’au pôle. Le mauvais temps l’oblige à remonter vers le nord en faisant escale à Madagascar. Il rentre à Brest en septembre 1774. Mais il est alors traduit en cour martiale pour non-respect des instructions, commerce illicite et commerce de pacotille, ainsi que pour avoir embarqué 1 passagère clandestine, Louise Seguin. Rayé de la Marine, condamné à 6 ans de prison au château de Saumur, il est libéré 4 ans plus tard et reprend du service, participant à la guerre d'Indépendance des États-Unis. Rallié à la Révolution, il est fait contre-amiral avant d'être admis à la retraite en 1796 - Très bon exemplaire intérieur, auquel on joint des références bibliographiques en feuilles ainsi qu’1 copie de l’Arrêt du Conseil d’État du roi daté du 23 mai 1783 supprimant l’ouvrage.

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[VOYAGE] - KERGUELEN DE TRÉMAREC (Yves Joseph Marie de) - Relation de deux voyages dans les mers autrasles et les Indes, faits en 1771, 1772, 1773 & 1774 […] Ou Extrait du Journal de sa navigation pour la découverte des terres Australe, & pour la vérification d’une nouvelle route proposée pour abréger d’environ huit cents lieus la traversée d’Europe à la Chine - Paris ; Knapen & Fils, 1782 - 1 volume In-8° (21,60x13,80 cm) broché sous couverture d’attente grège de l’époque (1er plat quasi détaché, manque partiel de papier au dos) - VIII, 244 pages, 1 carte, [3] pages (Approbation et Privilège du Roi) - La carte, dépliante hors texte in fine, est encadrée de 9 petites cartes et vues de côtes des "Terres Australes ou partie septentrionale de l'Isle de Kerguelen" - Édition originale, d’1 grande rareté, des 2 expéditions du navigateur breton Kerguelen à la recherche du légendaire continent austral - L’ouvrage contient la relation de la découverte des îles Kerguelen, 1 mémoire sur Madagascar (pages 154 à 169) et des « Observations sur la guerre des Amériques » (pages 121 à 133). En raison de la dédicace « À la Patrie », le livre fut interdit par arrêt du 28 mai 1783 et la majorité des exemplaires furent pilonnés. Grâce à ses relations à la cour, Yves-Joseph de Kerguelen (1734-1797) obtient le commandement d’1 expédition dans les mers australes. Il s’embarque de Lorient sur le Berryer, le 1er mai 1771, à la recherche de l’hypothétique et mythique « terre de Gonneville » qu’aurait découverte en 1503, le capitaine de Gonneville. Louis XV lui confie la mission de « tenter une des plus importantes découvertes qu’il reste à faire ». Le mémoire du roi précise « que le sieur de Kerguelen est instruit qu’il y a toute apparence qu’il existe un très-grand-continent dans le sud des îles de Saint-Paul & Amsterdam et qu’il doit occuper une partie du globe depuis les 40 et 45° de latitude sud jusqu’aux environs du pôle sud, dans un espace immense où l’on n’a point encore pénétré » (pages 4-5). Kerguelen arrive fin août à l’Île de France (Maurice) où il est accueilli par l’intendant Pierre Poivre. Il arme alors 2 bâtiments plus légers, la Fortune et le Gros-Ventre commandés par son voisin et ami Louis de Saint-Aloüarn. La saison n’étant pas propice à la navigation par le sud, il emprunte la nouvelle route maritime vers l’est, découverte par le chevalier de Grenier, permettant de rejoindre les Indes par les Seychelles et les Maldives. Le 16 janvier 1772, après 3 mois en mer, il revient à Port-Louis et appareille vers les terres australes. « Le 13 [février], à quatre heures du matin, nous vîmes une île ; mais ce n’était pas celle que nous avions vue la veille ; les courans nous avaient transportés pendant la nuit. Je continuai ma route à l’Est-quart-Nord-Est et, à dix heures du matin, j’eus connaissance d’un gros cap très élevé. Un moment après, je vis d’autres terres également hautes. A sept heures, le soleil ayant dissipé la brume et éclairci l’horizon, je distinguai parfaitement une continuation de terres, qui s’étendaient à toute vue depuis le Nord-Est jusqu’au Sud du compas, ce qui comprenait environ 25 lieues de côte » (page 22). Malgré les conditions météorologiques très difficiles, le Gros Ventre réussit à accoster. C’est le 2nd de Saint-Aloüarn, l’enseigne de vaisseau de Boisguehenneuc, qui met pied à terre et prend possession, au nom de la France, de ce qui deviendra les îles Kerguelen. Mais Kerguelen, à bord de la Fortune, ne peut s’approcher du rivage et décide de rentrer à l’Île de France pour faire connaître sa découverte. À son retour en France, Louis XV le promeut capitaine de vaisseau. En mars 1773, après avoir reçu 1 aide financière et de nombreux conseils du duc de Croÿ, il repart pour une 2nde expédition aux terres australes. Il relève environ 80 lieux de longueur de côtes, sans parvenir à déterminer s’il s’agit d’1 archipel isolé ou de quelques îles prolongeant 1 continent allant jusqu’au pôle. Le mauvais temps l’oblige à remonter vers le nord en faisant escale à Madagascar. Il rentre à Brest en septembre 1774. Mais il est alors traduit en cour martiale pour non-respect des instructions, commerce illicite et commerce de pacotille, ainsi que pour avoir embarqué 1 passagère clandestine, Louise Seguin. Rayé de la Marine, condamné à 6 ans de prison au château de Saumur, il est libéré 4 ans plus tard et reprend du service, participant à la guerre d'Indépendance des États-Unis. Rallié à la Révolution, il est fait contre-amiral avant d'être admis à la retraite en 1796 - Très bon exemplaire intérieur, auquel on joint des références bibliographiques en feuilles ainsi qu’1 copie de l’Arrêt du Conseil d’État du roi daté du 23 mai 1783 supprimant l’ouvrage.

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