Null [BEAUX-ARTS]. Antoine ETEX. Manuscrit autographe (brouillon avec correction…
Description

[BEAUX-ARTS]. Antoine ETEX. Manuscrit autographe (brouillon avec corrections), intitulé « L'administration des Beaux-arts, l'Ecole des Beaux-arts, l'Institut ». 7 pp. in-folio oblong. Vers 1860. « La guerre qui s'est déclarée si inopinément entre la haute administration des Beaux-arts, l'Institut et l'Ecole supérieure du gouvernement de la France est un bien triste spectacle signe du mauvais temps où nous vivons []. 1829 était une année intéressante à plusieurs points de vue, en politique l'opposition libérale s'emparait du coeur de la France, elle devenait l'âme du pays. Dans les arts, une passion, un amour, des haines inconnues de nos jours faisaient vibrer des choses alors inconnues C'était Victor Hugo, Châteaubriand, Balzac, Lamartine, Dumas, Vigny en littérature, David d'Angers et Pradier en sculpture, Ingres, Gros, Géricault dont le génie planait dans l'atmosphère et Delacroix en peinture, Duban et Henry Labrouste en architecture. Dans ce beau mouvement intellectuel, ce qu'il y avait de plus précieux, c'est qu'en nous montrant dans leurs oeuvres excellentes, peintes, écrites ou sculptées quelque chose de plus poétique, de plus vivant, de plus neuf, de plus accentué, nos jeunes maîtres nous initiaient encore à l'art des anciens grecs et romains par un côté plus grandiose et plus naïf tout à la fois []. Si l'on juge de l'état actuel où nous en sommes aujourd'hui dans les arts, à ce que nous étions alors, l'avantage ne serait certainement pas pour le temps présent []. Devons nous mauvais citoyens abandonner la partie parce que une bande de parasites a pris la place en violant tout ce qui jusqu'ici était saint et sacré, à force d'audace et de ruse ; devons-nous donc les laisser traîner notre belle France à leur remorque, eux ces ignorants si audacieux ? Qui oserait le soutenir ?....... []. Arrière les amateurs pour enseigner et gouverner la République des Beaux-arts, en avant les penseurs, les courageux travailleurs []. Si vous voulez avoir une Ecole [des Beaux-arts] sérieusement féconde, sérieusement utile, suivez les traces de ces grands maîtres, leur exemple est bon à suivre il me semble. Leurs oeuvres nous certifient que leurs moyens étaient bons Mettons-les en pratique et pour y arriver, ayons une école organisée pour les Beaux-arts comme le sont toutes les autres écoles supérieures du gouvernement de la France, telles que l'Ecole Polytechnique, l'école Centrale, etc. C'est à dire une direction suprême, avec une composition d'ensemble pour l'enseignement, non pas facultative mais bien obligatoire [] ». Ce texte est à rapprocher de la brochure qu'il fit paraître en 1860 : « L'institut, l'Académie des beaux-arts et l'Ecole des beaux-arts ».

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[BEAUX-ARTS]. Antoine ETEX. Manuscrit autographe (brouillon avec corrections), intitulé « L'administration des Beaux-arts, l'Ecole des Beaux-arts, l'Institut ». 7 pp. in-folio oblong. Vers 1860. « La guerre qui s'est déclarée si inopinément entre la haute administration des Beaux-arts, l'Institut et l'Ecole supérieure du gouvernement de la France est un bien triste spectacle signe du mauvais temps où nous vivons []. 1829 était une année intéressante à plusieurs points de vue, en politique l'opposition libérale s'emparait du coeur de la France, elle devenait l'âme du pays. Dans les arts, une passion, un amour, des haines inconnues de nos jours faisaient vibrer des choses alors inconnues C'était Victor Hugo, Châteaubriand, Balzac, Lamartine, Dumas, Vigny en littérature, David d'Angers et Pradier en sculpture, Ingres, Gros, Géricault dont le génie planait dans l'atmosphère et Delacroix en peinture, Duban et Henry Labrouste en architecture. Dans ce beau mouvement intellectuel, ce qu'il y avait de plus précieux, c'est qu'en nous montrant dans leurs oeuvres excellentes, peintes, écrites ou sculptées quelque chose de plus poétique, de plus vivant, de plus neuf, de plus accentué, nos jeunes maîtres nous initiaient encore à l'art des anciens grecs et romains par un côté plus grandiose et plus naïf tout à la fois []. Si l'on juge de l'état actuel où nous en sommes aujourd'hui dans les arts, à ce que nous étions alors, l'avantage ne serait certainement pas pour le temps présent []. Devons nous mauvais citoyens abandonner la partie parce que une bande de parasites a pris la place en violant tout ce qui jusqu'ici était saint et sacré, à force d'audace et de ruse ; devons-nous donc les laisser traîner notre belle France à leur remorque, eux ces ignorants si audacieux ? Qui oserait le soutenir ?....... []. Arrière les amateurs pour enseigner et gouverner la République des Beaux-arts, en avant les penseurs, les courageux travailleurs []. Si vous voulez avoir une Ecole [des Beaux-arts] sérieusement féconde, sérieusement utile, suivez les traces de ces grands maîtres, leur exemple est bon à suivre il me semble. Leurs oeuvres nous certifient que leurs moyens étaient bons Mettons-les en pratique et pour y arriver, ayons une école organisée pour les Beaux-arts comme le sont toutes les autres écoles supérieures du gouvernement de la France, telles que l'Ecole Polytechnique, l'école Centrale, etc. C'est à dire une direction suprême, avec une composition d'ensemble pour l'enseignement, non pas facultative mais bien obligatoire [] ». Ce texte est à rapprocher de la brochure qu'il fit paraître en 1860 : « L'institut, l'Académie des beaux-arts et l'Ecole des beaux-arts ».

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