Null Rare et grande plaque en lapis-lazuli sculptée en bas-relief représentant l…
Description

Rare et grande plaque en lapis-lazuli sculptée en bas-relief représentant les muses de la Poésie et de la Musique, contrecollée sur une ardoise. La Poésie est assise, près d'un vase garni de plumes posé sur un piédestal, le bras gauche appuyé sur un livre fermé; elle tient une plume dans sa main droite et se retourne vers la Musique, debout auprès d'elle jouant de la lyre. D'après un bas-relief en marbre de Jean Rousselet (Paris, 1656- Paris, 1693), fin du XVIIe siècle Hauteur: 20,5 cm - Largeur: 14,8 cm Dans un cadre en bois doré Provenance: ancienne collection espagnole Les grandes plaques en lapis-lazuli sont rarissimes et, davantage encore, celles qui sont sculptées. Le lapis étant extrait en petite quantité, elles sont généralement composées de plusieurs morceaux, ici le lapidaire a ainsi rajouté un fragment à la partie inférieure. Cette représentation des muses de la Poésie et de la Musique est vraisemblablement une commande émanant d'un personnage proche du cercle royal. Elle tire en effet sa composition d'un grand bas-relief en marbre que le sculpteur Jean Rousselet livra comme pièce de réception pour l'Académie le 28 juin 1686 intitulée “La Poésie et la Musique célébrant la gloire de Louis XIV”, à présent dans les collections du Louvre (inv.MR 2764, N 15415, fig.). Membre d'une nombreuse fratrie, Jean était le fils de Gilles Rousselet, graveur reconnu, académicien et ami de Le Brun. Il fit un séjour à Rome et fut admis académicien après la présentation du grand bas-relief sur les muses. Pour s'adapter à une dimension plus restreinte et correspondre aux aspirations du commanditaire, la composition de Rousselet a été simplifiée et le portrait du roi, sur la gauche, remplacé par un vase garni de plumes. Il semble que deux lapidaires soient intervenus sur cette oeuvre, l'un chargé des figures et l'autre des drapés. Ce grand camée en lapis fait preuve d'un grand raffinement d'exécution jouant sur le traitement des surfaces, soigneusement polies pour les têtes et les corps et laissées plus brutes pour les drapées et les attributs. Aucune autre plaque de dimensions comparables, réalisée dans ce matériau très recherché et onéreux pour l'époque, est connue, ce qui conforte son insigne rareté et constitue un précieux témoignage du travail des lapidaires de la fin du Grand Siècle. Ouvrage consulté: F. Souchal, French Sculptors of the 17th and 18th centuries - The reign of Louis XIV, Oxford, 1987, Vol. 3, p 268-270.

106 

Rare et grande plaque en lapis-lazuli sculptée en bas-relief représentant les muses de la Poésie et de la Musique, contrecollée sur une ardoise. La Poésie est assise, près d'un vase garni de plumes posé sur un piédestal, le bras gauche appuyé sur un livre fermé; elle tient une plume dans sa main droite et se retourne vers la Musique, debout auprès d'elle jouant de la lyre. D'après un bas-relief en marbre de Jean Rousselet (Paris, 1656- Paris, 1693), fin du XVIIe siècle Hauteur: 20,5 cm - Largeur: 14,8 cm Dans un cadre en bois doré Provenance: ancienne collection espagnole Les grandes plaques en lapis-lazuli sont rarissimes et, davantage encore, celles qui sont sculptées. Le lapis étant extrait en petite quantité, elles sont généralement composées de plusieurs morceaux, ici le lapidaire a ainsi rajouté un fragment à la partie inférieure. Cette représentation des muses de la Poésie et de la Musique est vraisemblablement une commande émanant d'un personnage proche du cercle royal. Elle tire en effet sa composition d'un grand bas-relief en marbre que le sculpteur Jean Rousselet livra comme pièce de réception pour l'Académie le 28 juin 1686 intitulée “La Poésie et la Musique célébrant la gloire de Louis XIV”, à présent dans les collections du Louvre (inv.MR 2764, N 15415, fig.). Membre d'une nombreuse fratrie, Jean était le fils de Gilles Rousselet, graveur reconnu, académicien et ami de Le Brun. Il fit un séjour à Rome et fut admis académicien après la présentation du grand bas-relief sur les muses. Pour s'adapter à une dimension plus restreinte et correspondre aux aspirations du commanditaire, la composition de Rousselet a été simplifiée et le portrait du roi, sur la gauche, remplacé par un vase garni de plumes. Il semble que deux lapidaires soient intervenus sur cette oeuvre, l'un chargé des figures et l'autre des drapés. Ce grand camée en lapis fait preuve d'un grand raffinement d'exécution jouant sur le traitement des surfaces, soigneusement polies pour les têtes et les corps et laissées plus brutes pour les drapées et les attributs. Aucune autre plaque de dimensions comparables, réalisée dans ce matériau très recherché et onéreux pour l'époque, est connue, ce qui conforte son insigne rareté et constitue un précieux témoignage du travail des lapidaires de la fin du Grand Siècle. Ouvrage consulté: F. Souchal, French Sculptors of the 17th and 18th centuries - The reign of Louis XIV, Oxford, 1987, Vol. 3, p 268-270.

Les enchères sont terminées pour ce lot. Voir les résultats