Null 
RARE BROCHE "FEUILLE D'ÉRABLE" EN DIAMANTS, PAR RENÉ BOIVIN, VERS 1940

Mo…
Description

RARE BROCHE "FEUILLE D'ÉRABLE" EN DIAMANTS, PAR RENÉ BOIVIN, VERS 1940 Modèle de feuille d'érable stylisée, sertie de diamants anciens en coussin, en brillant et en taille unique, montée en or 18 carats et en platine, diamants d'environ 6,00 cts au total, marques d'essai françaises, longueur 5,6 cm. Accompagnée d'un certificat d'authenticité de Françoise Cailles, confirmant que cette broche est de René Boivin, design de Juliette Moutard, vers 1940. Certificat daté du 20 juin 2017 Au tournant du 19e siècle, les femmes commencent seulement à entrer dans le monde du travail. La tragédie de la Première Guerre mondiale a fait en sorte que le travail de nombreux anciens combattants de retour au pays a été détourné vers la reconstruction des régions ravagées par la guerre. À leur tour, les femmes ont commencé à occuper des emplois qui leur étaient jusque-là inaccessibles. Le monde de la création de bijoux est l'un des nombreux domaines dans lesquels elles excellent. La Maison Boivin s'est fait connaître comme une entreprise très prospère, détenue et dirigée par des femmes. Seule entreprise de joaillerie de cette envergure à être dirigée par des femmes dans la première moitié du XXe siècle, le collectif de femmes joaillières de la Maison Boivin a conçu une part importante des bijoux rares et avant-gardistes du siècle. Si d'autres femmes travaillant dans la joaillerie à l'époque ont connu le succès en tant que collaboratrices, aucune autre femme joaillière de l'époque n'a réussi à diriger une grande maison réputée à la manière de Jeanne Boivin. Bien qu'elle n'ait jamais eu l'ambition de devenir joaillière, elle a appris les ficelles du métier en travaillant aux côtés de son mari, René Boivin. Jeune parisien brillant, rêvant de devenir médecin, René choisit de rejoindre la bijouterie familiale. Les jeunes René et Jeanne s'installent juste en face de leur atelier. Dès le début, Jeanne joue un rôle important dans la gestion de l'entreprise, de la comptabilité à l'embauche de nouveaux employés, en passant par le fonctionnement de l'entreprise. Après le décès prématuré de son mari en 1917, Jeanne a dû prendre la tête de l'entreprise, tant sur le plan financier que créatif, devenant ainsi la seule femme à Paris à le faire. Lorsqu'elle prend les rênes de l'entreprise, Jeanne doit faire face à une France en ruines, qui se remet encore des effets catastrophiques de la guerre et où les clients sont rares. Déterminée à maintenir l'entreprise à flot, Jeanne accepte les commandes d'autres maisons de joaillerie, ce qui lui laisse le temps de développer une stratégie qui lui donnera les moyens de créer ses propres pièces. Au fil du temps, ses propres talents de créatrice commencent à se révéler, et elle ne se contente pas de poursuivre l'œuvre de son brillant mari, mais le surpasse à bien des égards, dirigeant un atelier d'une vingtaine d'artisans pendant plus de quarante ans. Bien qu'elle ne sache pas dessiner elle-même, Jeanne Boivin a un sens aigu du talent et un don inné pour transmettre clairement ses idées, tant à ses artisans qu'à ses clients. Reconnaissant le besoin d'une aide supplémentaire dans son entreprise en pleine expansion, Madame Boivin a engagé et collaboré intensément avec deux jeunes femmes designers qu'elle a embauchées et encadrées. Une jeune femme en particulier, du nom de Juliette Moutard, sera le génie créatif à l'origine d'un grand nombre des magnifiques pièces créées par la Maison Boivin pendant près de quatre décennies. Née en banlieue parisienne, Juliette Moutard était une jeune femme très instruite et douée. Diplômée de deux écoles d'art parisiennes, elle a débuté sa carrière de joaillière chez les célèbres horlogers Verger Frères, où elle a travaillé pendant dix ans à la conception et à la fabrication de bijoux pour des maisons de détail telles que Cartier et Van Cleef & Arpels. Moutard et la Maison Boivin ont commencé leur partenariat en 1933. Juliette s'épanouit rapidement sous la direction de Madame Boivin, qui permet à la jeune et talentueuse joaillière d'appliquer ses idées originales au style audacieux et coloré de Boivin. Les talents des deux femmes se complétaient parfaitement. Voyant son talent d'artiste, Mme Boivin a demandé à Juliette de dessiner pour elle et sa fille Germaine, qui avait récemment rejoint l'entreprise pour assister sa mère. Partie intégrante du processus de conception, les dessins de Juliette ont été essentiels à l'exécution des pièces des trois femmes. La dépendance de l'entreprise à l'égard de son talent de dessinatrice rend parfois difficile de distinguer qui est responsable du concept original d'un bijou particulier, car Jeanne Boivin, sa fille et Juliette Moutard formaient ensemble une seule et même force créatrice. Indépendamment brillantes, mais travaillant harmonieusement ensemble, ces trois femmes dirigent l'entreprise d'une manière aussi peu orthodoxe que les bijoux qu'elles produisent. Les clients recevaient rarement une estimation du coût ou une idée de la date d'achèvement de la pièce, mais cela a été largement accepté dans les cercles parisiens comme allant de pair avec la commande d'un bijou Boivin. La Maison Boivin ne consentait à utiliser les pierres ou les idées de ses clients que lorsque le client en question était trop important pour être décliné.

42 

RARE BROCHE "FEUILLE D'ÉRABLE" EN DIAMANTS, PAR RENÉ BOIVIN, VERS 1940 Modèle de feuille d'érable stylisée, sertie de diamants anciens en coussin, en brillant et en taille unique, montée en or 18 carats et en platine, diamants d'environ 6,00 cts au total, marques d'essai françaises, longueur 5,6 cm. Accompagnée d'un certificat d'authenticité de Françoise Cailles, confirmant que cette broche est de René Boivin, design de Juliette Moutard, vers 1940. Certificat daté du 20 juin 2017 Au tournant du 19e siècle, les femmes commencent seulement à entrer dans le monde du travail. La tragédie de la Première Guerre mondiale a fait en sorte que le travail de nombreux anciens combattants de retour au pays a été détourné vers la reconstruction des régions ravagées par la guerre. À leur tour, les femmes ont commencé à occuper des emplois qui leur étaient jusque-là inaccessibles. Le monde de la création de bijoux est l'un des nombreux domaines dans lesquels elles excellent. La Maison Boivin s'est fait connaître comme une entreprise très prospère, détenue et dirigée par des femmes. Seule entreprise de joaillerie de cette envergure à être dirigée par des femmes dans la première moitié du XXe siècle, le collectif de femmes joaillières de la Maison Boivin a conçu une part importante des bijoux rares et avant-gardistes du siècle. Si d'autres femmes travaillant dans la joaillerie à l'époque ont connu le succès en tant que collaboratrices, aucune autre femme joaillière de l'époque n'a réussi à diriger une grande maison réputée à la manière de Jeanne Boivin. Bien qu'elle n'ait jamais eu l'ambition de devenir joaillière, elle a appris les ficelles du métier en travaillant aux côtés de son mari, René Boivin. Jeune parisien brillant, rêvant de devenir médecin, René choisit de rejoindre la bijouterie familiale. Les jeunes René et Jeanne s'installent juste en face de leur atelier. Dès le début, Jeanne joue un rôle important dans la gestion de l'entreprise, de la comptabilité à l'embauche de nouveaux employés, en passant par le fonctionnement de l'entreprise. Après le décès prématuré de son mari en 1917, Jeanne a dû prendre la tête de l'entreprise, tant sur le plan financier que créatif, devenant ainsi la seule femme à Paris à le faire. Lorsqu'elle prend les rênes de l'entreprise, Jeanne doit faire face à une France en ruines, qui se remet encore des effets catastrophiques de la guerre et où les clients sont rares. Déterminée à maintenir l'entreprise à flot, Jeanne accepte les commandes d'autres maisons de joaillerie, ce qui lui laisse le temps de développer une stratégie qui lui donnera les moyens de créer ses propres pièces. Au fil du temps, ses propres talents de créatrice commencent à se révéler, et elle ne se contente pas de poursuivre l'œuvre de son brillant mari, mais le surpasse à bien des égards, dirigeant un atelier d'une vingtaine d'artisans pendant plus de quarante ans. Bien qu'elle ne sache pas dessiner elle-même, Jeanne Boivin a un sens aigu du talent et un don inné pour transmettre clairement ses idées, tant à ses artisans qu'à ses clients. Reconnaissant le besoin d'une aide supplémentaire dans son entreprise en pleine expansion, Madame Boivin a engagé et collaboré intensément avec deux jeunes femmes designers qu'elle a embauchées et encadrées. Une jeune femme en particulier, du nom de Juliette Moutard, sera le génie créatif à l'origine d'un grand nombre des magnifiques pièces créées par la Maison Boivin pendant près de quatre décennies. Née en banlieue parisienne, Juliette Moutard était une jeune femme très instruite et douée. Diplômée de deux écoles d'art parisiennes, elle a débuté sa carrière de joaillière chez les célèbres horlogers Verger Frères, où elle a travaillé pendant dix ans à la conception et à la fabrication de bijoux pour des maisons de détail telles que Cartier et Van Cleef & Arpels. Moutard et la Maison Boivin ont commencé leur partenariat en 1933. Juliette s'épanouit rapidement sous la direction de Madame Boivin, qui permet à la jeune et talentueuse joaillière d'appliquer ses idées originales au style audacieux et coloré de Boivin. Les talents des deux femmes se complétaient parfaitement. Voyant son talent d'artiste, Mme Boivin a demandé à Juliette de dessiner pour elle et sa fille Germaine, qui avait récemment rejoint l'entreprise pour assister sa mère. Partie intégrante du processus de conception, les dessins de Juliette ont été essentiels à l'exécution des pièces des trois femmes. La dépendance de l'entreprise à l'égard de son talent de dessinatrice rend parfois difficile de distinguer qui est responsable du concept original d'un bijou particulier, car Jeanne Boivin, sa fille et Juliette Moutard formaient ensemble une seule et même force créatrice. Indépendamment brillantes, mais travaillant harmonieusement ensemble, ces trois femmes dirigent l'entreprise d'une manière aussi peu orthodoxe que les bijoux qu'elles produisent. Les clients recevaient rarement une estimation du coût ou une idée de la date d'achèvement de la pièce, mais cela a été largement accepté dans les cercles parisiens comme allant de pair avec la commande d'un bijou Boivin. La Maison Boivin ne consentait à utiliser les pierres ou les idées de ses clients que lorsque le client en question était trop important pour être décliné.

Les enchères sont terminées pour ce lot. Voir les résultats