Null Baltasar Lobo (Espagnol, 1910-1993) À la source, 1982-1989 Épreuve en bronz…
Description

Baltasar Lobo (Espagnol, 1910-1993) À la source, 1982-1989 Épreuve en bronze à patine brune nuancée, signée et justifiée n°3/8, fondue en 1990. Marque de fondeur : "Susse frères Paris". Haut. 55,5 Long. 127,5, Larg. 48,5 cm. Bibliographie : - Kosme de Barano, Maria Jaume et Maria Luz Cardenas, "Baltaza Lobo, catalogo razonada de esculturas, vol.1", éditions Turner, 2021, n°8904. - Joseph Emile Müller, « Baltasar Lobo, Catalogue raisonné de l’œuvre sculptée », La bibliothèque des Arts Paris, 1985, le même modèle dans des dimensions différentes reproduit sous les numéros 517, 518 et 520. LA SOURCE DE LOBO Né en 1910 près de Zamora en Castille, Lobo fait partie des artistes ayant fait de Paris le berceau des avant-gardes. Son apprentissage de la taille directe, dans ses jeunes années madrilènes, se voit compromis par la guerre d’Espagne. Républicain engagé - son père meurt touché par un obus alors qu’il creusait des tranchées – Baltasar Lobo fuit le franquisme et arrive en France. Il se lie alors avec l’artiste Henri Laurens et simplifie sa sculpture au contact de Brancusi, Arp et Henry Moore. Faisant du Nu son sujet de prédilection, il est plus facilement classé parmi les poétiques et les sensuels qu’avec les naturalistes. Son immense adoration pour Henri Laurens le conduit à envisager le corps féminin comme des modules abstraits. Cette simplification des membres, presque cézanienne, est contrebalancée par leur sensualité érotique. Le corps se fait forme sans jamais perdre de sa féminité. S’il opère la réduction à son paroxysme, avec la suppression de la tête, des bras et des jambes, elle ne l’empêche pas de multiplier les variations. La texture, sans aspérité, douce et qui invite la caresse de la main, rappelle celle des idoles cycladiques. Notre version de « À la source » surprend par ses dimensions muséales. Le sujet se pare ici de tous ses attributs ; à l’exception des pieds, le corps de la femme est traité dans son intégralité. Trois versions, de 36, 42 et 52 centimètres de long illustrent ce modèle en marbre et en bronze à partir de 1982. Notre version, remarquablement fondue par Susse à Paris, explore le thème grandeur nature. Aussi synthétiques et primitives que les sculptures d’Henry Moore et aussi sensuelles que celles d’Aristide Maillol, Lobo réussit miraculeusement à préserver la beauté de la femme de sa déchirante modernité. Jacques Farran

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Baltasar Lobo (Espagnol, 1910-1993) À la source, 1982-1989 Épreuve en bronze à patine brune nuancée, signée et justifiée n°3/8, fondue en 1990. Marque de fondeur : "Susse frères Paris". Haut. 55,5 Long. 127,5, Larg. 48,5 cm. Bibliographie : - Kosme de Barano, Maria Jaume et Maria Luz Cardenas, "Baltaza Lobo, catalogo razonada de esculturas, vol.1", éditions Turner, 2021, n°8904. - Joseph Emile Müller, « Baltasar Lobo, Catalogue raisonné de l’œuvre sculptée », La bibliothèque des Arts Paris, 1985, le même modèle dans des dimensions différentes reproduit sous les numéros 517, 518 et 520. LA SOURCE DE LOBO Né en 1910 près de Zamora en Castille, Lobo fait partie des artistes ayant fait de Paris le berceau des avant-gardes. Son apprentissage de la taille directe, dans ses jeunes années madrilènes, se voit compromis par la guerre d’Espagne. Républicain engagé - son père meurt touché par un obus alors qu’il creusait des tranchées – Baltasar Lobo fuit le franquisme et arrive en France. Il se lie alors avec l’artiste Henri Laurens et simplifie sa sculpture au contact de Brancusi, Arp et Henry Moore. Faisant du Nu son sujet de prédilection, il est plus facilement classé parmi les poétiques et les sensuels qu’avec les naturalistes. Son immense adoration pour Henri Laurens le conduit à envisager le corps féminin comme des modules abstraits. Cette simplification des membres, presque cézanienne, est contrebalancée par leur sensualité érotique. Le corps se fait forme sans jamais perdre de sa féminité. S’il opère la réduction à son paroxysme, avec la suppression de la tête, des bras et des jambes, elle ne l’empêche pas de multiplier les variations. La texture, sans aspérité, douce et qui invite la caresse de la main, rappelle celle des idoles cycladiques. Notre version de « À la source » surprend par ses dimensions muséales. Le sujet se pare ici de tous ses attributs ; à l’exception des pieds, le corps de la femme est traité dans son intégralité. Trois versions, de 36, 42 et 52 centimètres de long illustrent ce modèle en marbre et en bronze à partir de 1982. Notre version, remarquablement fondue par Susse à Paris, explore le thème grandeur nature. Aussi synthétiques et primitives que les sculptures d’Henry Moore et aussi sensuelles que celles d’Aristide Maillol, Lobo réussit miraculeusement à préserver la beauté de la femme de sa déchirante modernité. Jacques Farran

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