PAIRE D'AIGUILLES, MONTELUPO, AU DÉBUT DU 17e SIÈCLE en majolique peinte polychrome, bouche diam. cm 7,6, base diam. cm 9,7, h. cm 25,5. cm 25,5 UNE PAIRE D'AIGUILLES, MONTELUPO, AU DÉBUT DU 17e SIÈCLE Bibliographie F. Berti, La farmacia storica fiorentina, i "fornimeti" in maiolica di Montelupo (secc. XV-XVIII), Florence 2010, pp. 91-106 Les deux récipients pharmaceutiques ont un corps ovoïde sur un pied à base plate et légèrement évasée, une épaule arrondie reliée à un col cylindrique avec une bouche évasée et un bord plat ; du col part une poignée à double cordon avec un parcours courbe, recourbée à la base et reposant sur deux masques féroces, et sur le devant un bec verseur porté haut. Les deux ustensiles portent un cartouche anépigraphe sous le bec verseur dans un cadre complexe avec une base rectangulaire surmontée d'un cupidon tenant un emblème ovale attaché par de fins rubans. Le motif décoratif grotesque avec des harpies soutenant le même emblème pharmaceutique sur les côtés complète la décoration. Il y a peu de différences décoratives entre les deux vases, qui peuvent être attribués avec certitude au même contexte d'apothicairerie, même s'ils ont été réalisés par deux mains différentes, à savoir la célèbre Spezieria di Santa Maria Novella, qui abrite encore des vases, des albarellos et des utelli. L'analyse approfondie de Fausto Berti, à laquelle nous vous renvoyons pour plus de détails, nous aide à lire et à étudier ces utelli, que l'on peut placer chronologiquement dans la phase dite "Terza spezieria", datable entre 1612 et 1620, période à partir de laquelle on peut retrouver les vases les plus importants de l'atelier. Les céramiques de ce four sont caractérisées par un décor de "grotesques" et comprennent un nombre discret d'utelli, dont certains sont caractérisés par la présence de la marque Ro, que l'on retrouve, par exemple, dans un orciolo marqué des mots Montelupo dans un cartouche et un autre daté de 1620. Ces témoignages, bien qu'avec quelques incohérences et variations, nous portent à croire que notre paire d'orcioli a probablement été produite dans la période autour de 1620, par rapport à la série identifiée comme "C3", caractérisée par un lexique décoratif disposé symétriquement sur le corps des vases et qui est encore largement présente in situ dans la pharmacie du monastère.