FRANCISCO BORÉS LÓPEZ (Madrid, 1898 - Paris, 1972). "Nature morte", 1949. Huile sur toile. Signée et datée dans le coin inférieur droit. Cette œuvre se trouve dans les Archives Bores et est incluse dans l'annexe du catalogue raisonné en préparation. Mesures : 46 x 55 cm ; 72 x 80 cm (cadre). Dans cette œuvre, datée de 1949, Borés nous offre une scène d'intérieur composée d'une esthétique synthétique dans ses formes et, en même temps, d'une grande intensité expressive, construite à travers de larges coups de pinceau aux traits énergiques. Grâce à l'utilisation d'éléments plastiques schématiques, l'artiste parvient à créer un effet tactile et une pureté visuelle dépourvue de tout artifice ou détail anecdotique. Francisco Borés s'est formé à l'académie de peinture de Cecilio Pla, où il a rencontré Pancho Cossío, Manuel Ángeles Ortiz et Joaquín Peinado, entre autres. Il fréquente également les réunions littéraires de Madrid liées à l'ultraïsme. Pendant cette période, il réalise des gravures pour un grand nombre de revues, telles que "Horizonte" et "Revista de Occidente", et fréquente l'Academia Libre de Julio Moisés, où il coïncide avec Dalí et Benjamín Palencia. En 1922, il participe pour la première fois à l'Exposition nationale des beaux-arts et, trois ans plus tard, il expose ses œuvres à la première exposition de la Société des artistes ibériques, mais le manque d'intérêt du public madrilène pour le jeune art le pousse à partir pour Paris. Dans la capitale française, il entre en contact avec Picasso et Juan Gris, et fait ses débuts individuels en 1927. L'année suivante, il organise sa première exposition personnelle aux États-Unis et, en 1930, il expose à nouveau, cette fois dans le cadre d'une exposition collective au Museum of Modern Art de New York. Au cours des années suivantes, il continue à organiser des expositions personnelles dans les principales galeries de Paris et de Londres, notamment les galeries Georges Petit et Zwemmer. Après la Seconde Guerre mondiale, il reprend son activité d'exposition et, en 1947, l'État français acquiert pour la première fois une œuvre de Borés. En 1949, ses peintures sont achetées par le Museum of Modern Art de New York. En 1969, il expose à la Galería Theo de Madrid, ce qui le rapproche du public espagnol, qui ignore pratiquement son œuvre, sauf dans les milieux professionnels où, en revanche, elle est très appréciée. En 1971, il expose à nouveau à la même Galería Theo, et meurt à Paris en 1972. Le critique Joaquín de la Puente signale plusieurs étapes dans la production de Borés : classicisme renouvelé (1923-25), néo-cubisme (1925-29), peinture de fruits (1929-33), scènes d'intérieur (1934-1949) et style blanc (1949-69). Francisco Borés est représenté dans les plus grands musées du monde entier, notamment le Centre Georges Pompidou à Paris, les musées des beaux-arts de Bilbao, Buenos Aires, Jérusalem, Göteborg et Baltimore, le MOMA à New York, le Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, les galeries nationales d'Athènes, Brno et Édimbourg, le Museo Patio Herreriano à Valladolid et les musées d'art moderne de Stockholm, Turin et Madrid.