EVARISTO MUÑOZ ESTARLICH (Valencia, 1684-1737).

"ANZO" JOSÉ IRANZO ALMONACID (Utiel, Valence, 1931 - 2006). Sans titre. Technique mixte sur papier collé sur carton. Signé dans le coin inférieur droit. Certificat d'authenticité joint, émis par la fille de l'artiste. Provenance : Collection privée de l'artiste. Dimensions : 84 x 120 cm ; 85 x 121 cm (cadre). Anzo a fait connaître ses premières œuvres avec l'illustration du journal mural de l'école Escolapios, où il a fait ses études secondaires grâce à une bourse. Il fréquente l'Escuela de Arte y Oficios de Valence, puis part à Barcelone pour étudier l'architecture. En 1954, il revient à Valence avec la ferme idée de se lancer définitivement dans les arts plastiques. Anzo appartient à ce groupe d'artistes valenciens qui ont émergé pendant la longue période d'après-guerre espagnole et qui ont été formés en plein régime franquiste. Le Pop Art prend une place de plus en plus prépondérante dans sa production artistique. Il commence à expérimenter différents procédés de gravure, dans un cadre social clairement influencé par le développement économique accompagné d'un changement inhérent à la dynamique culturelle de l'époque. Le fait de faire du monde des mythes quotidiens des médias de masse un point de référence dans ses œuvres ouvre une nouvelle porte artistique dans sa production, dans laquelle les images télévisées joueront un rôle décisif. Anzo devient ainsi l'introducteur du pop art dans la culture artistique valencienne, et le représentant maximal de cette tendance au niveau national. L'artiste était poussé par le besoin de combiner la science et l'art afin d'affirmer un message sur une réalité qu'il embrassait et d'où découlaient ses nouvelles créations. Cette nouvelle dimension artistique l'a progressivement éloigné du Pop Art pour le rapprocher de ce que l'on appelait en Europe le "Mec Art". Enthousiasmé par l'utilisation des nouveaux médias, Anzo commence une série de peintures qu'il appelle "Aislamientos" (Isolements). Dans les années 80, il entame ce qui sera sa dernière étape. Après avoir définitivement clos la lutte latente de ses isolations, il entame une nouvelle étape qu'il appelle "Géométrie lyrique". Dans l'apparente froideur des lignes géométriques, on peut entrevoir une sensibilité poétique qui redécouvre la couleur et le lyrisme. Son œuvre reste liée à l'abstraction et offre une vision optimiste : "Je crois que la beauté naît de l'équilibre entre le mathématique et le lyrique". En 2003, il a reçu le Premio de las Artes Plásticas de la Generalitat Valenciana. Anzo s'était retiré de l'art depuis quelques années. La mort de sa femme et d'autres circonstances personnelles l'ont plongé dans un processus d'introspection. Finalement, une longue maladie a mis fin à sa vie en 2006. Anzo a eu des expositions dans plus de trente pays du monde, ainsi que dans la plupart des capitales nationales. Ses œuvres se trouvent dans divers musées et collections publiques réputés, tels que : Museo Español de Arte Contemporáneo (Madrid), Amsterdam Stedelijk Museum, Basel Kunstmuseum, Oslo Nasjonalgalleriet, New York Museum of Modern Art, Rio de Janeiro Museu de Arte moderna, Tel Aviv Museum, Ljubljana Moderna Galerija, etc.