Null Walter Richard Sickert (1860-1942), Le Pont du Rialto et le Palais de Camme…
Description

Walter Richard Sickert (1860-1942), Le Pont du Rialto et le Palais de Cammerlenghi, circa 1901, huile sur toile, signée, 71x52 cmProvenance: André Gide (acquis par l'écrivain en 1902/1903), puis collection Catherine GideC'est en mai-juin 1882, au cours d'un séjour à Londres en compagnie de peintres comme Rodin, Fantin-Latour, Helleu, que Jacques-Émile Blanche fait la connaissance de Walter Sickert et de Whistler, ce dernier étant leur maître à tous deux. Peu de temps après, en 1885, Sickert s'installe à Dieppe où, fondant une nouvelle famille, vivant dans des conditions financières difficiles, il va séjourner, avec quelques interruptions, près de trente ans. C'est là que Blanche, venant presque en voisin de sa demeure d'Offranville, va devenir son ami, son disciple et son protecteur, À partir de 1901, la vie de Gide se fait un peu moins nomade. Ayant vendu le château de La Roque, il vit davantage à Cuverville, auprès de Madeleine qui n'aime rien tant que sa demeure familiale. De là, il lui est facile de rendre visite à Blanche, à sa résidence d'été d'Offranville, et de se laisser entraîner par lui jusqu'à Dieppe. Le 12 août, la rencontre entre Gide et Sickert a lieu par le biais de Blanche.  Gide est suffisamment séduit pour désirer acquérir plusieurs oeuvres de Sickert : cinq en 1902, quatre en 1903, sept dessins en 1904 et encore deux tableaux les deux années suivantes. Ces achats sont aussi une forme de soutien à l'artiste en difficulté financière, comme Gide le fit tout au long de sa vie envers des créateurs, qu'ils soient peintres ou écrivains. Parmi ces toiles, beaucoup de vues de Venise, où Sickert séjourne à plusieurs reprises de 1895 à 1904. En 1903, Sickert écrit à Gide à propos de notre tableau: "Voulez-vous me prêter le Rialto et Santa Maria Formosa pour la Société Nouvelle'" (André Gide et les peintres, Lettres inédites, Paris, Gallimard, 2019, p. 51).Cette toile est restée dans la famille Gide jusqu'à ce jour. Elle a été exposée au Lavandou, dans la villa Théo, durant l'été 2020, dans le cadre de l'exposition Catherine Gide

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Walter Richard Sickert (1860-1942), Le Pont du Rialto et le Palais de Cammerlenghi, circa 1901, huile sur toile, signée, 71x52 cmProvenance: André Gide (acquis par l'écrivain en 1902/1903), puis collection Catherine GideC'est en mai-juin 1882, au cours d'un séjour à Londres en compagnie de peintres comme Rodin, Fantin-Latour, Helleu, que Jacques-Émile Blanche fait la connaissance de Walter Sickert et de Whistler, ce dernier étant leur maître à tous deux. Peu de temps après, en 1885, Sickert s'installe à Dieppe où, fondant une nouvelle famille, vivant dans des conditions financières difficiles, il va séjourner, avec quelques interruptions, près de trente ans. C'est là que Blanche, venant presque en voisin de sa demeure d'Offranville, va devenir son ami, son disciple et son protecteur, À partir de 1901, la vie de Gide se fait un peu moins nomade. Ayant vendu le château de La Roque, il vit davantage à Cuverville, auprès de Madeleine qui n'aime rien tant que sa demeure familiale. De là, il lui est facile de rendre visite à Blanche, à sa résidence d'été d'Offranville, et de se laisser entraîner par lui jusqu'à Dieppe. Le 12 août, la rencontre entre Gide et Sickert a lieu par le biais de Blanche.  Gide est suffisamment séduit pour désirer acquérir plusieurs oeuvres de Sickert : cinq en 1902, quatre en 1903, sept dessins en 1904 et encore deux tableaux les deux années suivantes. Ces achats sont aussi une forme de soutien à l'artiste en difficulté financière, comme Gide le fit tout au long de sa vie envers des créateurs, qu'ils soient peintres ou écrivains. Parmi ces toiles, beaucoup de vues de Venise, où Sickert séjourne à plusieurs reprises de 1895 à 1904. En 1903, Sickert écrit à Gide à propos de notre tableau: "Voulez-vous me prêter le Rialto et Santa Maria Formosa pour la Société Nouvelle'" (André Gide et les peintres, Lettres inédites, Paris, Gallimard, 2019, p. 51).Cette toile est restée dans la famille Gide jusqu'à ce jour. Elle a été exposée au Lavandou, dans la villa Théo, durant l'été 2020, dans le cadre de l'exposition Catherine Gide

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