Description

PLAT EN PORCELAINE DU JAPON À DÉCOR IMARI Île de Kyushu, fabrique d'Arita période Edo, premier quart du XVIIIe siècle Porcelaine glaçurée, décor peint en bleu, rouge et or Parfait état de conservation D. 55 cm Provenance Galerie Finck et fils, Bruxelles Collection privée, Paris Ce grand plat en porcelaine du Japon présente un décor Imari composé d'une jardinière et de deux vases fleuris où s'égayent deux oiseaux. Ce modèle, typique des années 1700, se retrouve notamment sur un plat du Victoria and Albert Museum (fig. 1) ou sur une paire provenant de l'ancienne collection du prince électeur de Saxe, roi de Pologne, dit Auguste Le Fort (1670-1730) (fig. 2). Le tabouret sur lequel repose la jardinière induit un effet de profondeur, accru ici par la luxuriance de la végétation peinte dans des tons de bleu et de rouge très nuancés, que l'or vient illuminer. Le décor sur l'aile de notre plat est particulièrement couvrant. Les deux phoenix peuplent un paysage rocailleux et nuageux, chargé de lourds rameaux fleuris. La collection de porcelaines asiatiques du prince électeur Frédéric-Auguste 1er de Saxe dit Le Fort et Roi de Pologne sous le nom d'Auguste II (1670-1733), fut constituée au début du XVIIIe siècle et fut le socle d'inspiration de la production de la manufacture de porcelaines de Meissen imitant les porcelaines de Chine et du Japon. En moins de 15 ans, il accumula à Dresde 25.000 pièces environ provenant d'extrême Orient. Parmi celles-ci, la porcelaine japonaise de style Imari occupait une place privilégiée, en particulier dans le vestibule central au rez-de-chaussée et à l'étage du Palais hollandais achevé en 1717 aux portes de la ville de Dresde. Le Palais japonais que le prince avait entrepris d'aménager pour exposer ses collections de porcelaines resta inachevé à sa mort. Contrairement à l'époque contemporaine, ces pièces de porcelaine n'avaient aucune vocation à être présentées isolées et sorties de leur contexte. C'est la raison pour laquelle celles-ci étaient présentées dans des décors d'inspiration asiatique réalisées au sein de bâtiments construits spécialement à cet effet, qui créèrent une véritable émulation au sein des différentes cours souveraines européennes. La mode en avait été donnée par un architecte français Daniel Marot (Paris 1661- La Haye 1752) qui s'exila en 1685 au Pays-Bas après la révocation de l'Edit de Nantes. Après la mort de son fils Auguste III et la guerre de Sept Ans, les porcelaines avaient été reléguées dans les caves du Palais japonais. Là, les collectionneurs pouvaient venir acquérir des pièces. Ce n'est qu'au XIXesiècle que naquit l'idée d'un musée universel de porcelaines. Les recettes des ventes de porcelaines asiatiques servirent à acquérir des pièces provenant d'autres célèbres manufactures, notamment de Sèvres. En 1875, la collection de porcelaines quitta le Palais japonais pour le Johanneum. Un complément d'information donné par le collectionneur est accessible par QR Code dans le PDF.

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PLAT EN PORCELAINE DU JAPON À DÉCOR IMARI Île de Kyushu, fabrique d'Arita période Edo, premier quart du XVIIIe siècle Porcelaine glaçurée, décor peint en bleu, rouge et or Parfait état de conservation D. 55 cm Provenance Galerie Finck et fils, Bruxelles Collection privée, Paris Ce grand plat en porcelaine du Japon présente un décor Imari composé d'une jardinière et de deux vases fleuris où s'égayent deux oiseaux. Ce modèle, typique des années 1700, se retrouve notamment sur un plat du Victoria and Albert Museum (fig. 1) ou sur une paire provenant de l'ancienne collection du prince électeur de Saxe, roi de Pologne, dit Auguste Le Fort (1670-1730) (fig. 2). Le tabouret sur lequel repose la jardinière induit un effet de profondeur, accru ici par la luxuriance de la végétation peinte dans des tons de bleu et de rouge très nuancés, que l'or vient illuminer. Le décor sur l'aile de notre plat est particulièrement couvrant. Les deux phoenix peuplent un paysage rocailleux et nuageux, chargé de lourds rameaux fleuris. La collection de porcelaines asiatiques du prince électeur Frédéric-Auguste 1er de Saxe dit Le Fort et Roi de Pologne sous le nom d'Auguste II (1670-1733), fut constituée au début du XVIIIe siècle et fut le socle d'inspiration de la production de la manufacture de porcelaines de Meissen imitant les porcelaines de Chine et du Japon. En moins de 15 ans, il accumula à Dresde 25.000 pièces environ provenant d'extrême Orient. Parmi celles-ci, la porcelaine japonaise de style Imari occupait une place privilégiée, en particulier dans le vestibule central au rez-de-chaussée et à l'étage du Palais hollandais achevé en 1717 aux portes de la ville de Dresde. Le Palais japonais que le prince avait entrepris d'aménager pour exposer ses collections de porcelaines resta inachevé à sa mort. Contrairement à l'époque contemporaine, ces pièces de porcelaine n'avaient aucune vocation à être présentées isolées et sorties de leur contexte. C'est la raison pour laquelle celles-ci étaient présentées dans des décors d'inspiration asiatique réalisées au sein de bâtiments construits spécialement à cet effet, qui créèrent une véritable émulation au sein des différentes cours souveraines européennes. La mode en avait été donnée par un architecte français Daniel Marot (Paris 1661- La Haye 1752) qui s'exila en 1685 au Pays-Bas après la révocation de l'Edit de Nantes. Après la mort de son fils Auguste III et la guerre de Sept Ans, les porcelaines avaient été reléguées dans les caves du Palais japonais. Là, les collectionneurs pouvaient venir acquérir des pièces. Ce n'est qu'au XIXesiècle que naquit l'idée d'un musée universel de porcelaines. Les recettes des ventes de porcelaines asiatiques servirent à acquérir des pièces provenant d'autres célèbres manufactures, notamment de Sèvres. En 1875, la collection de porcelaines quitta le Palais japonais pour le Johanneum. Un complément d'information donné par le collectionneur est accessible par QR Code dans le PDF.

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