Description

VASE EN PORCELAINE DU JAPON À DÉCOR KAKIEMON AVEC SON COUVERCLE Île de Kyushu, fabrique d'Arita, vers 1660-1670 Porcelaine émaillée de rouge orangé, de jaune pâle, de vert pâle et de bleu Parfait état de conservation H. 19 cm Provenance Galerie Perlès Collection privée, Paris Ce vase a conservé son couvercle décoré de feuillages. Sur la panse, des oiseaux peuplent une végétation luxuriante, attirés par le parfum des fleurs et le sucre des fruits. Une bande de shippo-hanabishi orne le col et souligne l'arrondi de ses formes. Ces vases à décor Kakiemon, éponyme du potier qui l'initia, apparurent sur le marché européen au cours du troisième quart du XVIIe siècle. Plusieurs exemplaires de ce type sont aujourd'hui conservés dans les collections du British Museum à Londres ou de l'Ashmolean Museum à Oxford. Stéphane Castelluccio explique dans son ouvrage sur le goût pour les porcelaines d'Extrême-Orient à Paris au XVIIe et au XVIIIe siècle, que la guerre civile chinoise avait entraîné l'arrêt de la production des fours de Jingdezhen en 1644, après la conquête de la province. La production reprit à partir de 1660 mais fut interrompue à partir de 1675, jusque dans les années 1680, par suite de l'incendie de la ville. Afin de permettre l'exportation de porcelaines asiatiques vers l'Europe, la Compagnie des Indes néerlandaise s'approvisionna sur le marché japonais qui écoula à celle-ci exclusivement sa porcelaine pendant la seconde moitié du XVIIe siècle. L'essentiel de la production se concentrait à Arita dans l'île de Kyushu et quelques villes voisines. Ainsi, apparut pour la première fois sur le marché européen, les premières porcelaines ornées d'émaux polychromes posés sur la couverte à décor Kakiemon. En effet, les européens étaient habitués jusque-là à la porcelaine bleue et blanche de Chine et aux céladons. Les porcelaines peintes dans le style Kakiemon, du nom du potier qui créa ces décors, se caractérisent par un décor d'émaux translucide posé sur la couverture qui recouvre la pâte blanc-grisâtre de la porcelaine. La palette se limite au bleu, vert pâle, jaune pâle et rouge orangé avec parfois des rehauts d'or. Contrairement à la période Imari, qui suivra à partir de 1700, les décors sont sobres et asymétriques et laissent une grande importance au vide. Par conséquent, ce vase constitue une pièce d'intérêt historique, car elle correspond aux premières porcelaines japonaises introduites sur le marché européen au cours du troisième quart du XVIIe siècle. Un complément d'information donné par le collectionneur est accessible par QR Code dans le PDF.

VASE EN PORCELAINE DU JAPON À DÉCOR KAKIEMON AVEC SON COUVERCLE Île de Kyushu, fabrique d'Arita, vers 1660-1670 Porcelaine émaillée de rouge orangé, de jaune pâle, de vert pâle et de bleu Parfait état de conservation H. 19 cm Provenance Galerie Perlès Collection privée, Paris Ce vase a conservé son couvercle décoré de feuillages. Sur la panse, des oiseaux peuplent une végétation luxuriante, attirés par le parfum des fleurs et le sucre des fruits. Une bande de shippo-hanabishi orne le col et souligne l'arrondi de ses formes. Ces vases à décor Kakiemon, éponyme du potier qui l'initia, apparurent sur le marché européen au cours du troisième quart du XVIIe siècle. Plusieurs exemplaires de ce type sont aujourd'hui conservés dans les collections du British Museum à Londres ou de l'Ashmolean Museum à Oxford. Stéphane Castelluccio explique dans son ouvrage sur le goût pour les porcelaines d'Extrême-Orient à Paris au XVIIe et au XVIIIe siècle, que la guerre civile chinoise avait entraîné l'arrêt de la production des fours de Jingdezhen en 1644, après la conquête de la province. La production reprit à partir de 1660 mais fut interrompue à partir de 1675, jusque dans les années 1680, par suite de l'incendie de la ville. Afin de permettre l'exportation de porcelaines asiatiques vers l'Europe, la Compagnie des Indes néerlandaise s'approvisionna sur le marché japonais qui écoula à celle-ci exclusivement sa porcelaine pendant la seconde moitié du XVIIe siècle. L'essentiel de la production se concentrait à Arita dans l'île de Kyushu et quelques villes voisines. Ainsi, apparut pour la première fois sur le marché européen, les premières porcelaines ornées d'émaux polychromes posés sur la couverte à décor Kakiemon. En effet, les européens étaient habitués jusque-là à la porcelaine bleue et blanche de Chine et aux céladons. Les porcelaines peintes dans le style Kakiemon, du nom du potier qui créa ces décors, se caractérisent par un décor d'émaux translucide posé sur la couverture qui recouvre la pâte blanc-grisâtre de la porcelaine. La palette se limite au bleu, vert pâle, jaune pâle et rouge orangé avec parfois des rehauts d'or. Contrairement à la période Imari, qui suivra à partir de 1700, les décors sont sobres et asymétriques et laissent une grande importance au vide. Par conséquent, ce vase constitue une pièce d'intérêt historique, car elle correspond aux premières porcelaines japonaises introduites sur le marché européen au cours du troisième quart du XVIIe siècle. Un complément d'information donné par le collectionneur est accessible par QR Code dans le PDF.

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