Attribué à ADAM WEISWEILER (Neuwied, 1744 - Paris, 1820) 


BONHEUR-DU-JOUR Pari…
Description

Attribué à ADAM WEISWEILER (Neuwied, 1744 - Paris, 1820)

BONHEUR-DU-JOUR Paris, époque Louis XVI, vers 1785-1790 Bâti de chêne et acajou ; placages de loupe d'amboine, d'acajou et de citronnier ; filets d'amarante ; bronze et laiton doré ; maroquin vert ; marbre blanc veiné de gris H. 106 cm, L. 69,5 cm, P. 42 cm PROVENANCE Propriété privée dans la vallée du Cher Ce secrétaire à gradin, plus communément appelé bonheur-du-jour, en loupe d’amboine et acajou, ouvre en ceinture au moyen d’un large tiroir à abattant formant écritoire, garni d’un maroquin vert disposé devant quatre petits tiroirs en acajou massif à façades plaquées en citronnier à encadrements de filets d’amarante. La ceinture repose sur un piètement à fûts en balustre à cannelures de laiton doré et convexes, joints au niveau inférieur par une tablette d’entretoise échancrée, à dessus de marbre blanc veiné de gris, flanquée sur trois côtés d’une délicate galerie ajourée et portée par quatre hauts pieds fuselé et cannelés, enrichis de bagues et de sabots de bronze uni. Le gradin supérieur est couronné par un plateau de marbre blanc veiné de gris, bordé d’une galerie à double frise de cercles ajourés et entrelacs, qui s’intègre dans une doucine plaquée en loupe d’amboine. Deux colonnettes de bronze tripartites, la partie centrale en saillie, flanquent le gradin en façade. Il ouvre à un vantail en brisure, révélant un intérieur également plaqué en citronnier, rehaussé de filets en amarante. Encadrements à motifs d’entrelacs et de perles, frises de feuilles lancéolées et grattoirs complètent l’ornementation du meuble, richement garni de bronzes. Notre précieux bonheur-du-jour appartient à une très petite série de meubles similaires exécutés vers 1785-1790 par Adam Weisweiler pour le marchandmercier Dominique Daguerre. Deux autres de ces rares exemplaires sont aujourd’hui conservés dans de grandes collections publiques internationales. Le premier, au Mobilier national, est plaqué en loupe d’orme, thuya et acajou moiré (fig. 1). Il fut mis à l’honneur à l’occasion de la brillante exposition consacrée aux Fastes du pouvoir, organisée à la Galerie des Gobelins en 2007. Le second, qui provient de l’ancienne collection de la baronne de Gunzburg, a été acquis par le Getty Museum de Los Angeles en 1972 (vente à Paris, Palais Galliera). Il est agrémenté en plus de médaillons en biscuit de Wedgwood mais plaqué, comme le nôtre, de loupe d’amboine (fig. 2). Adam Weisweiler (1744-1820) est connu pour être l’un des plus fameux ébénistes de l’époque Louis XVI. Originaire d’Allemagne, il est reçu maître en 1778 et s’établit rue du Faubourg Saint-Antoine où il se distingua de ses confrères par la qualité d’exécution de son mobilier et son caractère particulièrement luxueux. Il livra ainsi plusieurs meubles pour Marie-Antoinette au Petit-Trianon, puis à Saint-Cloud à partir de 1785. Son succès fut assuré par les relations nouées avec les grands marchands-merciers du quartier Saint-Honoré, en particulier Dominique Daguerre (vers 1740-1796) qui importait à Paris les plaques de Wedgwood pour la décoration du mobilier. Sa riche clientèle européenne lui permit de passer la Révolution sans heurts : il était encore en pleine activité sous l’Empire.

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Attribué à ADAM WEISWEILER (Neuwied, 1744 - Paris, 1820)

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