Attribué à BERNARD II VAN RIESEN BURGH, DIT B.V.R.B. 


TABLE À ÉCRIRE DE L'AMBA…
Description

Attribué à BERNARD II VAN RIESEN BURGH, DIT B.V.R.B.

TABLE À ÉCRIRE DE L'AMBASSADEUR PAUL DUTASTA Paris, époque Louis XV, entre 1745 et 1749 Bâti de chêne ; bois de rose ; bois de violette ; bronze doré ; cuir vert à liserés dorés Quelques manques au placage H. 71 cm, L. 67 cm, P. 42 cm Marque : bronzes frappés du poinçon au « C » couronné, utilisé entre 1745 et 1749 PROVENANCE Ancienne collection Paul Dutasta Ancienne collection F.J.B. Horstmann, château Oud Clingendaal (Hollande) Ancienne collection Mrs Harvey S. Firestone Jr , Etats-Unis Collection Paris EXPOSITION The Detroit Institute of Arts, avril-juin 1956, French Taste in the Eighteenth Century BIBLIOGRAPHIE Collection Paul Dutasta, ancien ambassadeur, catalogue de vente, Paris, galerie Georges Petit, 3-4 juin 1926, lot 147, reproduite pl. XXXIV Collection F.J.B. Horstmann, catalogue de vente, Amsterdam, Frederik Muller & Cie, 19-21 novembre 1929, reproduite lot 86. French Taste in the Eighteenth century, catalogue d’exposition, Detroit, 1956, reproduite avec sa notice cat. 33 Cette table à écrire, ornée de guirlandes de fleurs et feuillages marquetés de bois de violette en bois de bout et garnie de bronzes qui ont conservés leur dorure d’origine, appartient à la catégorie des meubles légers et précieux que le XVIIIe siècle se plût à multiplier dans ses intérieurs les plus riches. Ces petites tables répondaient à un nouveau besoin de confort ou, selon le mot du temps, de commodité. On les déplaçait aisément dans une même pièce ou d’une pièce à l’autre, au gré des caprices des hôtes et des mondanités quotidiennes. C’est d’ailleurs la raison principale pour laquelle on qualifia ces tables de « volantes ». Les marchands-merciers, établis à Paris dans le quartier Saint-Honoré pour les plus grands d’entreeux, surent habilement exciter les goûts de leurs clients pour ces meubles de luxe. Grâce au talent créateur et souple des plus importants ébénistes du moment, ils purent proposer à une clientèle exigeante et fantasque, de véritables chefs d’œuvres au rang desquels se place notre table qui compte incontestablement parmi les plus beaux modèles connus de la période rocaille des années 1745-1750. Équilibre du bâti qui s’évase légèrement vers l’arrière accroissant ainsi la présence du meuble, parfaite maîtrise des galbes volontairement prononcés des  pieds, délicat chantournement de la ceinture ainsi que du plateau recouvert de son cuir original, tout témoigne de la compréhension presque innée que son auteur avait des canons qui forgeaient alors l’idéal que l’on se faisait du style rocaille. L’ensemble du meuble dont la façade forme un large tiroir est entièrement plaqué de bois de rose placé dans des bordures de bois de violette et présente sur toutes ses faces ainsi qu’au sommet de ses pieds un délicat travail de marqueterie florale traitée en bois de bout, technique qui fut l’une des grandes spécialités de Bernard II Van Riesen Burgh (vers 1700 - vers 1766), l’un des plus célèbres ébénistes de la période Louis XV. B.V.R.B. fut l’auteur de quelques-uns des meubles les plus luxueux du XVIIIe siècle. Bien qu’installé dans le faubourg Saint-Antoine, il travaillait avec les grands marchands merciers du quartier Saint-Honoré évoqués précédemment – François-Charles Darnault, Thomas-Joachim Hébert, Lazare Duvaux, SimonPhilippe Poirier- et fournissait par leur intermédiaire le Roi et les amateurs éclairés. Dans les années 1740, B.V.R.B. fut l’un des premiers à remettre au goût du jour la marqueterie de fleurs qui était passée de mode en France depuis 1700. Il mit au point cette fameuse marqueterie de bois de bout faite de fleurs de bois de violette se détachant sur des fond clair comme on peut le voir sur cette table à écrire. Vers 1745, il remplaça le bois de satiné qu’il utilisait généralement pour ses fonds par du bois de rose comme on le voit ici ou sur la table à écrire que le marchand-mercier Thomas Joachim Hébert livra le 6 avril 1746 pour le cabinet de retraite de Marie-Thérèse Raphaëlle au château de Versailles (fig. 1). Les ornements de bronze doré décorant cette table sont d’une éblouissante qualité de ciselure et portent le fameux poinçon au ‘C’ couronné qui nous permet de les dater précisément entre 1745 et 1749. En février 1745, Louis XV promulgua en effet un édit qui établissait cette marque « sur tous les ouvrages vieux et neufs de cuivre pur, de fonte, de bronze et autres, de cuivre mélangé, moulu, battu, forgé, plané, gravé, doré, argenté et mis en couleurs sans aucune exception ». Cette taxe impopulaire décidée pour soutenir la guerre de Succession d’Autriche fut supprimée en février 1749, au moment de la Paix d’Aix-la-Chapelle. Le prestige de cette table à écrire va de pair avec celui de ceux et celles qui l’ont possédée. Elle appartenait au début du XXe siècle à l’ambassadeur Paul Dutasta dont l’importante col

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