École russe du XIXe siècle. "Descente de croix". Huile sur panneau. Cadre du XIXe siècle. Mesures : 53 x 42 cm ; 83 x 58 cm (cadre). Dans ce panneau, nous assistons à la scène de la descente de croix du corps mort du Christ. Bien qu'appartenant à l'école russe du XIXe siècle, il s'agit d'une composition baroque italianisante, proche des modèles établis par Vladimir Borovikovsky dans l'Empire russe à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, déterminée par son grand sens de la scénographie et de la narration. Sur le plan formel, l'œuvre est nettement hiératique et montre une prédilection particulière pour l'esthétique orthodoxe dans la décoration dorée des nimbes. Le traitement de la lumière, qui touche particulièrement la figure du Christ, éclairant la scène principale, est conforme aux connaissances des peintres baroques occidentaux. La sobriété du geste des figures dénote cependant une formation proche du style académique qui prévalait chez certains peintres de l'Empire russe à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle. Chacune des figures a été ciselée comme une sculpture vivante, de sorte qu'elles occupent une place retentissante dans l'espace, acquérant une variété de postures et de raccourcis et déployant des chorégraphies étudiées. Sur le plan iconographique, on remarque les figures de Joseph d'Arimathie et de Nicodème, personnages vigoureux qui détachent et soutiennent le Christ ; les trois Marie, qui restent à l'arrière-plan, retirées dans des expressions et des gestes de douleur ; l'effigie du Christ mort descendant de la croix, à l'anatomie parfaitement définie, dénuée de pathos profond, et saint Jean l'Évangéliste qui, tournant le dos au spectateur, propose son aide pour ramasser le corps du Sauveur. L'œuvre est contenue dans un cadre très décoratif du XIXe siècle en bois sculpté et doré.