Null École russe, 18e-19e siècle.


"Jésus-Christ tout-puissant".


Tempera et f…
Description

École russe, 18e-19e siècle. "Jésus-Christ tout-puissant". Tempera et feuille d'or sur panneau. Oklad en argent repoussé, perles de la Volga, grenats et émail, Moscou 1829. Poinçons "N.D.1829" et E.A. Mesures : 41 x 31 cm. Cette icône, peinte à la détrempe sur panneau et protégée par une couverture en argent gaufré appelée oklad, qui reproduit les motifs cachés de la peinture, représente le "Spas" ou Pantocrator, le Sauveur, une icône que l'on peut voir dans chaque temple orthodoxe. Elle montre le Christ en robe et manteau, avec de longs cheveux raides sur les épaules et une courte barbe. De sa main droite, il bénit, et de sa main gauche, il tient l'Évangile, qui peut être ouvert ou fermé, comme ici. Le Christ porte également une riche auréole travaillée en oklad d'argent, décorée de grenats, d'émaux et de perles de Volga, symbolisant une lumière divine surnaturelle, révélée par le Sauveur à ses disciples sur le mont Thabor. Ce halo ou nimbe, toujours présent dans les icônes du Sauveur, fait allusion à la double nature du Christ, divine et humaine. L'artiste anonyme de l'icône dépeint le visage du Christ comme semblable à un visage humain, et confesse ainsi le dogme selon lequel le Christ est "pleinement humain dans son humanité". L'auréole au-dessus de ce visage réaliste exprime que le Christ est "pleinement Dieu dans sa divinité". Notre icône, très décorative, est complétée par la représentation de Saint Jean Baptiste et de la Vierge Marie, qui encadrent la figure du Christ, le regardant, les mains levées en signe de supplication au nom de l'humanité. Cette représentation est appelée Deësis (la conceptualisation iconique traditionnelle du Christ en majesté ou du Christ Pantocrator intronisé, flanqué de la Vierge Marie et de Saint Jean Baptiste) et, comme dans le reste de l'art byzantin, elle est hautement symbolique et expressive. Comme mentionné plus haut, l'icône est recouverte d'oklad, terme donné au recouvrement des icônes orthodoxes russes en argent et, dans ce cas, avec de l'émail, des cabochons de grenat et des pierres de Volga, qui couvre toute la surface de l'icône, ne laissant visibles que les visages et les mains des personnages. L'oklad peut être moderne et recouvrir une icône plus ancienne, ou les deux peuvent appartenir à la même période. Dans le cas de l'icône vendue aux enchères, l'oklad est détachable et porte les poinçons "N.D 'dash' 1829" (en cyrillique), qui correspondent au maître orfèvre russe Nikolay Dubrovin, et "E.A", qui correspondrait, dans ce cas, à un orfèvre de rang inférieur ayant travaillé sous Dubrovin. Le premier poinçon portant les initiales du maître Dubrovin serait le plus important, car il correspond à son tour au label de qualité du maître. Les oklads ont un but non seulement esthétique mais aussi pratique. Les icônes peintes sur bois souffrent de la suie des bougies, de l'humidité, des fluctuations de température et sont constamment touchées par les paroissiens. De plus, la peinture fonce, se décolore, se fissure, se craquelle et s'efface. L'oklad ou "frisure", autre terme utilisé, protège les icônes des effets néfastes, prolongeant ainsi leur durée de vie. Comme pour la peinture d'icônes, les matériaux utilisés pour fabriquer un oklad décoratif ont leur propre symbolisme particulier, qui peut en dire long sur l'icône cachée. Par exemple, dans le cas de l'icône vendue aux enchères, le matériau principal, l'argent, symbolise la pureté et la vertu, la délivrance des péchés et le salut de l'âme. Enfin, l'émail représente les vertus chrétiennes, telles que l'humilité, la bonté et l'amour du prochain.

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École russe, 18e-19e siècle. "Jésus-Christ tout-puissant". Tempera et feuille d'or sur panneau. Oklad en argent repoussé, perles de la Volga, grenats et émail, Moscou 1829. Poinçons "N.D.1829" et E.A. Mesures : 41 x 31 cm. Cette icône, peinte à la détrempe sur panneau et protégée par une couverture en argent gaufré appelée oklad, qui reproduit les motifs cachés de la peinture, représente le "Spas" ou Pantocrator, le Sauveur, une icône que l'on peut voir dans chaque temple orthodoxe. Elle montre le Christ en robe et manteau, avec de longs cheveux raides sur les épaules et une courte barbe. De sa main droite, il bénit, et de sa main gauche, il tient l'Évangile, qui peut être ouvert ou fermé, comme ici. Le Christ porte également une riche auréole travaillée en oklad d'argent, décorée de grenats, d'émaux et de perles de Volga, symbolisant une lumière divine surnaturelle, révélée par le Sauveur à ses disciples sur le mont Thabor. Ce halo ou nimbe, toujours présent dans les icônes du Sauveur, fait allusion à la double nature du Christ, divine et humaine. L'artiste anonyme de l'icône dépeint le visage du Christ comme semblable à un visage humain, et confesse ainsi le dogme selon lequel le Christ est "pleinement humain dans son humanité". L'auréole au-dessus de ce visage réaliste exprime que le Christ est "pleinement Dieu dans sa divinité". Notre icône, très décorative, est complétée par la représentation de Saint Jean Baptiste et de la Vierge Marie, qui encadrent la figure du Christ, le regardant, les mains levées en signe de supplication au nom de l'humanité. Cette représentation est appelée Deësis (la conceptualisation iconique traditionnelle du Christ en majesté ou du Christ Pantocrator intronisé, flanqué de la Vierge Marie et de Saint Jean Baptiste) et, comme dans le reste de l'art byzantin, elle est hautement symbolique et expressive. Comme mentionné plus haut, l'icône est recouverte d'oklad, terme donné au recouvrement des icônes orthodoxes russes en argent et, dans ce cas, avec de l'émail, des cabochons de grenat et des pierres de Volga, qui couvre toute la surface de l'icône, ne laissant visibles que les visages et les mains des personnages. L'oklad peut être moderne et recouvrir une icône plus ancienne, ou les deux peuvent appartenir à la même période. Dans le cas de l'icône vendue aux enchères, l'oklad est détachable et porte les poinçons "N.D 'dash' 1829" (en cyrillique), qui correspondent au maître orfèvre russe Nikolay Dubrovin, et "E.A", qui correspondrait, dans ce cas, à un orfèvre de rang inférieur ayant travaillé sous Dubrovin. Le premier poinçon portant les initiales du maître Dubrovin serait le plus important, car il correspond à son tour au label de qualité du maître. Les oklads ont un but non seulement esthétique mais aussi pratique. Les icônes peintes sur bois souffrent de la suie des bougies, de l'humidité, des fluctuations de température et sont constamment touchées par les paroissiens. De plus, la peinture fonce, se décolore, se fissure, se craquelle et s'efface. L'oklad ou "frisure", autre terme utilisé, protège les icônes des effets néfastes, prolongeant ainsi leur durée de vie. Comme pour la peinture d'icônes, les matériaux utilisés pour fabriquer un oklad décoratif ont leur propre symbolisme particulier, qui peut en dire long sur l'icône cachée. Par exemple, dans le cas de l'icône vendue aux enchères, le matériau principal, l'argent, symbolise la pureté et la vertu, la délivrance des péchés et le salut de l'âme. Enfin, l'émail représente les vertus chrétiennes, telles que l'humilité, la bonté et l'amour du prochain.

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