Null ANTONIO FRÍAS Y ESCALANTE Cordoue, 1633 - Madrid, 1669).

"La Virgen con el…
Description

ANTONIO FRÍAS Y ESCALANTE Cordoue, 1633 - Madrid, 1669). "La Virgen con el Niño, San Juanito y Santa Ana". Huile sur toile. Revêtement. Il présente des restaurations et des repeints. Mesures : 107 x 85 cm. La Vierge qui tient l'Enfant sur ses genoux, dirige son regard vers le livre que tient sa mère, Sainte Anne. Un geste dans lequel l'auteur dépeint l'intimité entre les deux femmes, et leur complicité, montrant au spectateur une scène intime proche de la vie quotidienne. Dans une composition triangulaire classique, l'Enfant est presque au centre, sa nudité et l'éclat de sa peau nacrée ressortent particulièrement. La scène est complétée par la figure de San Juanito, qui tourne le dos au spectateur, et par une autre figure à l'arrière-plan, dans l'extérieur que l'on peut voir à travers l'ouverture principale, limitée par le grand rideau. Cette figure, représentée sur la toile de façon sommaire et esquissée, semble représenter un saint, car une sorte de nimbe est visible. En ce qui concerne la technique, il convient de mentionner la qualité du dessin et la douceur des formes, dont le plus grand exemple est la délicatesse du visage de la Vierge, et à son tour le contraste entre elle et sa mère âgée. Cette pureté technique, ainsi que l'utilisation de couleurs terreuses, rappelle beaucoup l'œuvre d'Antonio Frías y Escalante, dont un exemple est l'œuvre du Museo Nacional de Prado, connue sous le nom de Sainte Famille. Les deux œuvres présentent des similitudes, bien que les figures soient différentes. Cependant, la composition et la gamme chromatique coïncident dans une large mesure. Membre de ce que l'on appelle la "génération tronquée", Antonio Frías y Escalante a été le disciple de Francisco Rizzi, avec lequel il a travaillé dès son plus jeune âge. La brièveté de sa vie l'a empêché de développer une maturité artistique qui augurait de grandes réalisations, comme l'attendaient ses contemporains, mais dès le départ, ses œuvres témoignent de son admiration pour Venise, notamment pour le Tintoret et Véronèse. Ainsi, ses disciples retiendront de lui sa gamme chromatique caractéristique et personnelle, centrée sur les couleurs froides, une palette très raffinée de roses, bleus, gris et mauves, que l'on retrouve en partie dans cette toile, notamment dans les draperies, bien qu'ici les tons froids soient contrebalancés par la chaleur des ors et des carmins. Le coup de pinceau léger, délicat, presque transparent, est également typique d'Escalante, et l'exemple du Titien y est évident.

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ANTONIO FRÍAS Y ESCALANTE Cordoue, 1633 - Madrid, 1669). "La Virgen con el Niño, San Juanito y Santa Ana". Huile sur toile. Revêtement. Il présente des restaurations et des repeints. Mesures : 107 x 85 cm. La Vierge qui tient l'Enfant sur ses genoux, dirige son regard vers le livre que tient sa mère, Sainte Anne. Un geste dans lequel l'auteur dépeint l'intimité entre les deux femmes, et leur complicité, montrant au spectateur une scène intime proche de la vie quotidienne. Dans une composition triangulaire classique, l'Enfant est presque au centre, sa nudité et l'éclat de sa peau nacrée ressortent particulièrement. La scène est complétée par la figure de San Juanito, qui tourne le dos au spectateur, et par une autre figure à l'arrière-plan, dans l'extérieur que l'on peut voir à travers l'ouverture principale, limitée par le grand rideau. Cette figure, représentée sur la toile de façon sommaire et esquissée, semble représenter un saint, car une sorte de nimbe est visible. En ce qui concerne la technique, il convient de mentionner la qualité du dessin et la douceur des formes, dont le plus grand exemple est la délicatesse du visage de la Vierge, et à son tour le contraste entre elle et sa mère âgée. Cette pureté technique, ainsi que l'utilisation de couleurs terreuses, rappelle beaucoup l'œuvre d'Antonio Frías y Escalante, dont un exemple est l'œuvre du Museo Nacional de Prado, connue sous le nom de Sainte Famille. Les deux œuvres présentent des similitudes, bien que les figures soient différentes. Cependant, la composition et la gamme chromatique coïncident dans une large mesure. Membre de ce que l'on appelle la "génération tronquée", Antonio Frías y Escalante a été le disciple de Francisco Rizzi, avec lequel il a travaillé dès son plus jeune âge. La brièveté de sa vie l'a empêché de développer une maturité artistique qui augurait de grandes réalisations, comme l'attendaient ses contemporains, mais dès le départ, ses œuvres témoignent de son admiration pour Venise, notamment pour le Tintoret et Véronèse. Ainsi, ses disciples retiendront de lui sa gamme chromatique caractéristique et personnelle, centrée sur les couleurs froides, une palette très raffinée de roses, bleus, gris et mauves, que l'on retrouve en partie dans cette toile, notamment dans les draperies, bien qu'ici les tons froids soient contrebalancés par la chaleur des ors et des carmins. Le coup de pinceau léger, délicat, presque transparent, est également typique d'Escalante, et l'exemple du Titien y est évident.

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