Null Travail français (XIXe)

Décor dit « retour d'Egypte », vers 1890-1900

Ens…
Description

Travail français (XIXe) Décor dit « retour d'Egypte », vers 1890-1900 Ensemble composé : - d’une importante boiserie - d'un lit à colonnes - de treize colonnes - de deux appliques Bois sculpté et peint Adapté dans ses dimensions, composé en partie d’éléments anciens avec certaines parties postérieures Les dimensions précises pourront être communiquées sur demande Provenance : - Comte et Comtesse Henry Greffulhe, Château de Bois-Boudran - Antiquaire Comoglio (Monsieur Jacques Lejeune), rue Jacob - Acquis directement auprès de ce dernier par l'actuel propriétaire Note : Exceptionnel par son décor « à l’égyptienne » et par sa provenance, cet ensemble de boiseries est avant tout le reflet du goût de la comtesse Élisabeth Greffulhe (1860-1952), passée à la postérité pour avoir inspiré à Marcel Proust le personnage de la duchesse de Guermantes dans À la recherche du temps perdu. Née Caraman Chimay, nièce de Robert de Montesquiou, elle épouse le comte Henry Greffulhe en 1878. C’est après son mariage qu’elle devient la reine incontestée du gotha pendant près d’un demi-siècle. Tombé sous son charme lors d’un bal donné par la princesse de Wagram, Proust écrit à Montesquiou « (…) tout le mystère de sa beauté est dans l’éclat, dans l’énigme surtout de ses yeux. Je n’ai jamais vu une femme aussi belle. ». Malgré une admiration évidente, Proust et la comtesse entretiendront des rapports ambiguës tout le long de leur existence. Modèle d’élégance accentué par des apparitions furtives et des tenues plus somptueuses les unes que les autres, la comtesse Greffulhe est également un mécène d’avant-garde. Parmi ses nombreux combats, elle lève des fonds et finance les ballets russes, soutient le capitaine Dreyfus, aide Marie Curie et son institut du Radium, etc. La comtesse tient salon dans son hôtel particulier rue d’Astorg, dans sa villa de Dieppe mais également dans le château de Bois-Boudran, la vaste demeure seigneuriale des Greffulhe en Seine et Marne. Acquis par la famille Greffulhe au début du XIXe, le comte Henry Greffulhe (1848-1932) et son épouse transforment le modeste relais de chasse des années 1820 en demeure de prestige où se presse l’élite française et européenne. Le peintre Jacques Emile Blanche (La Pêche aux souvenirs, Flammarion, 1949) décrit le château comme suit : « Au lieu d’un château, nous avons trois corps de bâtiments séparés (…) Au milieu, un corps de logis en moellons dont la façade treillagée est couverte de lierre. ». Cette apparente impression de simplicité s’évanouit lorsqu’il pénètre dans l’aile dédiée à la réception, construite par l’architecte Ernest Samson, en 1891 et décorée par Georges Hoentschel. Voici la description du théâtre, dont on lui fait les honneurs « Tout en or, balustrades, pilastres, galeries, loges, tribune pour les musiciens, festons et astragales, girandoles, lustres de cristal (…) c’était donc là l’oeuvre de Mammon ». Le théâtre est le lieu de grandes représentations où l’on fait venir des acteurs de la Comédie-Française et où l’on joue les oeuvres des artistes protégés de la comtesse comme Fauré ou Saint-Saëns. Le train de vie est réduit après le première guerre mondiale et la mort de la comtesse en 1952 signe la fin de la splendeur de Bois-Boudran. L’aile a été démolie en 1960. Le carrelage et l'escalier ont été reposés au château des Moyeux à La Chapelle-Rablais tandis que les boiseries rococos du salon Louis XV ont été rachetées par le marchand de pétrole texan John W. Mecom pour l'hôtel de la Colombe d'Or de Houston aux USA. Cet exceptionnel ensemble est l’un des derniers témoignages de cette demeure mythique.

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Travail français (XIXe) Décor dit « retour d'Egypte », vers 1890-1900 Ensemble composé : - d’une importante boiserie - d'un lit à colonnes - de treize colonnes - de deux appliques Bois sculpté et peint Adapté dans ses dimensions, composé en partie d’éléments anciens avec certaines parties postérieures Les dimensions précises pourront être communiquées sur demande Provenance : - Comte et Comtesse Henry Greffulhe, Château de Bois-Boudran - Antiquaire Comoglio (Monsieur Jacques Lejeune), rue Jacob - Acquis directement auprès de ce dernier par l'actuel propriétaire Note : Exceptionnel par son décor « à l’égyptienne » et par sa provenance, cet ensemble de boiseries est avant tout le reflet du goût de la comtesse Élisabeth Greffulhe (1860-1952), passée à la postérité pour avoir inspiré à Marcel Proust le personnage de la duchesse de Guermantes dans À la recherche du temps perdu. Née Caraman Chimay, nièce de Robert de Montesquiou, elle épouse le comte Henry Greffulhe en 1878. C’est après son mariage qu’elle devient la reine incontestée du gotha pendant près d’un demi-siècle. Tombé sous son charme lors d’un bal donné par la princesse de Wagram, Proust écrit à Montesquiou « (…) tout le mystère de sa beauté est dans l’éclat, dans l’énigme surtout de ses yeux. Je n’ai jamais vu une femme aussi belle. ». Malgré une admiration évidente, Proust et la comtesse entretiendront des rapports ambiguës tout le long de leur existence. Modèle d’élégance accentué par des apparitions furtives et des tenues plus somptueuses les unes que les autres, la comtesse Greffulhe est également un mécène d’avant-garde. Parmi ses nombreux combats, elle lève des fonds et finance les ballets russes, soutient le capitaine Dreyfus, aide Marie Curie et son institut du Radium, etc. La comtesse tient salon dans son hôtel particulier rue d’Astorg, dans sa villa de Dieppe mais également dans le château de Bois-Boudran, la vaste demeure seigneuriale des Greffulhe en Seine et Marne. Acquis par la famille Greffulhe au début du XIXe, le comte Henry Greffulhe (1848-1932) et son épouse transforment le modeste relais de chasse des années 1820 en demeure de prestige où se presse l’élite française et européenne. Le peintre Jacques Emile Blanche (La Pêche aux souvenirs, Flammarion, 1949) décrit le château comme suit : « Au lieu d’un château, nous avons trois corps de bâtiments séparés (…) Au milieu, un corps de logis en moellons dont la façade treillagée est couverte de lierre. ». Cette apparente impression de simplicité s’évanouit lorsqu’il pénètre dans l’aile dédiée à la réception, construite par l’architecte Ernest Samson, en 1891 et décorée par Georges Hoentschel. Voici la description du théâtre, dont on lui fait les honneurs « Tout en or, balustrades, pilastres, galeries, loges, tribune pour les musiciens, festons et astragales, girandoles, lustres de cristal (…) c’était donc là l’oeuvre de Mammon ». Le théâtre est le lieu de grandes représentations où l’on fait venir des acteurs de la Comédie-Française et où l’on joue les oeuvres des artistes protégés de la comtesse comme Fauré ou Saint-Saëns. Le train de vie est réduit après le première guerre mondiale et la mort de la comtesse en 1952 signe la fin de la splendeur de Bois-Boudran. L’aile a été démolie en 1960. Le carrelage et l'escalier ont été reposés au château des Moyeux à La Chapelle-Rablais tandis que les boiseries rococos du salon Louis XV ont été rachetées par le marchand de pétrole texan John W. Mecom pour l'hôtel de la Colombe d'Or de Houston aux USA. Cet exceptionnel ensemble est l’un des derniers témoignages de cette demeure mythique.

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