Bronzes

Lots recommandés

Très belle aigle de la partie centrale de la pièce principale du grand surtout de l'Empereur Napoléon III pour le palais des Tuileries, exécuté par l'orfèvre Christofle, sauvé après l'incendie du 23 mai 1871 : Aigle en laiton argenté aux ailes déployées, la serre gauche posée sur un foudre et la droite tenant un écu au chiffre : “N” surmonté de la couronne impériale ; elle est présentée sur un socle moderne en bronze patiné. Ces aigles étaient, à l'origine, au milieu de la pièce principale du surtout, une sur le devant, l'autre à l'arrière. L'élément principal du milieu de table, de dimension colossale représente la France distribuant des récompenses. 44 x 28 cm. (Fêle à la patte qui tient l'écu). Époque 1855/1856. Très bon état pour une pièce ayant subi un incendie. La commande du grand surtout argenté remonte à 1852, alors que Louis-Napoléon BONAPARTE est encore Prince président. En 1852, un service de table de cent couverts en argenture a été commandé à Christofle par le responsable de la maison du Prince président. L'ensemble du grand surtout argenté et du service des cent couverts (Manufacture de Sèvre) est achevé le 18 février 1856. Il est présenté à l'Exposition universelle de 1855 à Paris, alors qu'il n'était pas encore complet ; le surtout y connut un succès considérable, notamment en raison de l'utilisation du tout nouveau procédé de galvanoplastie considéré comme une révolution. Ce surtout est reproduit dans l'ouvrage relatif à l'exposition au château de Versailles : Versailles et les tables royales en Europe, du 3 novembre 1993 au 27 février 1994. Il est reproduit aux pages 246 à 248 ; on peut voir page 247 la partie centrale de l'élément principal où est représentée l'une des aigles, celle que nous présentons était probablement celle de l'autre côté. Une importante étude sur ce surtout, pages 371 à 379.

Estim. 15 000 - 18 000 EUR

Auguste RODIN (1840-1917), Petite Ombre de La Porte de l’Enfer, dite aussi Petite Ombre n°1. Modèle conçu vers 1885 Épreuve fondue en 1943 Bronze à patine brune nuancée. Signé « A. Rodin » . Porte la marque du fondeur « ALEXIS RUDIER FONDEUR PARIS » . Porte le cachet « A. RODIN » à l’intérieur. H. 31,4 cm. Provenance : - Musée Rodin Paris - M. Quintallina, Paris, pour le compte du Dr. Guimarès, Rio de Janeiro (acquis du ci-dessus, janvier 1944) - Galerie Spicilège, Paris, vers 1982 - Collection Jean-Yves et Sylviane Lazard, Paris (par réputation, acquis en vente publique dans les années 1980 à une date indéterminée). - Par descendance. Cette œuvre sera incluse au Catalogue Critique de l’œuvre Sculpté d’Auguste Rodin actuellement en préparation par le comité Rodin, sous le numéro 2022-6677B. Littérature en rapport : - Antoinette Le Normand-Romain, The Bronzes of Rodin, Catalogue of works in the Musée Rodin, Paris, RMN, 2007, vol. 2, pp. 573 à 575 ; - Antoinette Le Norman-Romain, Rodin, la Porte de l’Enfer, Paris, musée Rodin, 2002 ; - Ionel Jianou, Cécile Goldscheider, Rodin, Paris, Arted, 1967, p. 90 ; - Georges Grappe, Catalogue du Musée Rodin, Paris, musée Rodin, 1927, modèle répertorié sous le n°121. Autres exemplaires répertoriés dans les collections publiques : - Auguste Rodin, Petite Ombre de la Porte de l’Enfer, Petite Ombre n°1, vers 1885, bronze, fonte Alexis Rudier, H. 30 x L. 14 x P. 10 cm, Lyon, musée des Beaux-Arts, legs Dr Tripier en 1917, inv. B1153bis-p ; - Auguste Rodin, Petite Ombre, 1885, bronze, H. 31,5 x L. 14 x P. 12 cm, Kurashiki (Japon), Ohara Museum of Art, don de Rodin, 1911 ; - Auguste Rodin, Petite Ombre n°1, 1885, bronze, fonte Alexis Rudier, H. 31,8 x L. 13,3 x P. 9,5 cm, New Haven, Yale University art gallery, inv. 1956.15.1. La Petite Ombre créée par Rodin en 1885 s’inscrit dans la longue réflexion de l’artiste autour de la Porte de l’Enfer qui l’occupera toute sa vie. Il s’agit de l’un des personnages venant s’intégrer en haut du vantail gauche de La Porte de l’Enfer. Peut-être Auguste Rodin s’inspire-t-il de son Ève de 1881 dont il reprend partiellement la pose. Auguste Rodin confie la traduction de son modèle en bronze à Alexis Rudier, une première édition de treize exemplaires est alors fondue entre 1906 et 1911. Entre 1919 et 1945, Alexis Rudier en édite quatre nouveaux exemplaires, dont l’exemplaire que nous présentons fondu en novembre 1943. Georges Rudier reprend l’édition et sept derniers exemplaires sont fondus entre 1958 et 1966. Expert : Sculpture & Collection.

Estim. 20 000 - 30 000 EUR