Alessandro ALGARDI, dit L'ALGARDE Bologne, 1598 - Rome, 1654
Vierge à l'enfant
Bronze à patine brun nuancé
Hauteur : 47 cm
(Accident au poignet gauche de la Vierge, petites déformations à la main gauche de la Vierge et à la main droite de l'Enfant Jésus)
Repose sur une base en bois noirci
Hauteur totale : 59 cm
Virgin and Child, bronze with nuanced brown patina, by L'Algarde
H: 18,5 in.
Expositions : Roman Treasures. Paintings - Sculptures - Decorative Arts (1st to 19th centuries), Andrea Bacchi (dir.), Londres, Brun Fine Arts, 2023, p. 54-61, n° 7
Bibliographie : Bibliographie en rapport :
Rudolf Wittkower, " Un bronzo dell' Algardi a Urbino ", in Rassegna marchigiana, VII, 1928, p. 41-44
Jennifer Montagu, Alessandro Algardi, New Haven, 1985, II, p. 348-350, n° 43
Jennifer Montagu, in Algardi. L'Altra faccia del barocco, cat. exp. Rome, Palazzo delle Exposizioni, 1999, p. 224, n° 57 et p. 227, n° 60
- S. Bewer, " Note technique sulla fusion a cera persa dei bronzetti ", in cat.exp. Algardi. L'Altra faccia del barocco (op cit.) , pp.217-223
Commentaire : Autres exemplaires en bronze conservés dans des institutions et collections privées :
- Alessandro ALGARDI, Vierge à l'Enfant, bronze, H.45,5 cm, Londres, Collection Scarisbrick ;
- Alessandro ALGARDI, Vierge à l'Enfant, bronze, H. 49 cm, Berlin, Staatliche Museum, Skulpturen Galerie, inv.7124;
- Alessandro ALGARDI, Vierge à l'Enfant, bronze, H.48,3 cm, New York, Collection Alexis Gregory ;
- Alessandro ALGARDI, Vierge à l'Enfant, bronze, H.48, 3 cm, Los Angeles County Museum of Art, inv. M.51.11 ;
- Alessandro ALGARDI, Vierge à l'Enfant, bronze, H.48,5 cm Urbino, Deposito del Comune di Urbino presso la Galleria Nazionale delle Marche ;
-Alessandro ALGARDI, Vierge à l'Enfant, bronze argenté et doré, H.47,5 cm, Collection privée ( cat.43.C. 11 du catalogue de Jennifer Montagu, 1985) ;
- Alessandro ALGARDI, Vierge à l'Enfant, bronze, H.48 ,3 cm, Norfolk, Chrysler Museum, inv. L79.I57 ;
- Alessandro ALGARDI, Vierge à l'Enfant, argent, H. 48 cm, Gênes, collection privée ( cat.43.C.2 du catalogue de Jennifer Montagu, 1985)
Cette imposante figure en bronze d'une rare et haute qualité d'exécution est tirée d'un modèle de Vierge à l'Enfant créé par l'illustre sculpteur bolonais Alessandro Algardi. Formé dans sa ville natale à l " Accademia " du peintre Annibale Carracci, il entre d'abord au service du duc de Mantoue Ferdinando Gonzague vers 1622. Il y découvre l'art antique et réalise déjà de petits modèles pour des statuettes en bronze et en argent. Recommandé au cardinal Ludovisi, neveu du défunt pape Grégoire XV qui protégeait les artistes bolonais, il s'installe à Rome en 1625. Il réalise, dans un contexte marqué par une grande concurrence, des premiers travaux de restaurations et d'ajouts aux sculptures classiques de la collection Ludovisi. Vers 1628, il reçoit de premières commandes publiques à San Silvestro al Quirinale, ainsi que des commandes de portraits qui lancent sa carrière. En 1634, il conclut un contrat pour réaliser un ouvrage de la plus haute importance ; le tombeau de Léon XI à Saint-Pierre (achevé en 1652). Dans les années 1640, son talent éclate véritablement au grand jour avec la réalisation du groupe de Saint Philippe et l'Ange pour Santa Maria in Vallicella. Distingué par sa nomination comme 'Principe de l'Accademia di San Luca' en 1640, il devient également l'un des sculpteurs officiels du nouveau Pontif nommé en 1644, Innocent X. Les œuvres de l'artiste ont connu un prestige qui n'a été égalé que par l'autre Maitre du Baroque, Gian Lorenzo Bernini.
Algardi est aussi considéré comme l'inventeur de sculptures en bronze le plus actif de sa génération. De nombreux exemplaires en bronze issus des commandes qui lui ont été faites tout au long de sa carrière sont encore conservées de nos jours. Parmi ces derniers, se distingue le corpus d'exemplaires en bronze, bronze argenté et argent de notre Vierge à l'Enfant. Le modèle est daté des années 1645, période pendant laquelle Algardi travaille à la réalisation d'une Vierge à l'Enfant pour l'autel de Saint Nicolas de Talentino. L'attitude des protagonistes revêt un certain mystère non encore élucidé mais qui a conduit certains spécialistes à penser que la Vierge a pu tenir originellement quelque chose dans sa main gauche, un scapulaire ou un rosaire. C'est d'ailleurs sous cette appellation de " Vierge du Rosaire " qu'elle a été souvent désignée. Cette dévotion particulièrement populaire au XVIIe siècle explique sans doute pourquoi ce modèle a connu un vif succès.
Les recherches faites par les spécialistes de l'artiste, R. Wittwoker et J. Montagu ont permis d'en dénombrer huit exemplaires localisés dans des musées ou collections privées (cf ci-dessus) et cinq exemplaires non localisés qui sont référencés dans des archives ou documents (Biographie de Jennif
Estim. 200 000 - 300 000 EUR