Tableaux

Le temps, vite ! Dans les ventes live et ventes online de Tableaux, les tableaux anciens règnent sur un vaste domaine couvrant sept siècles, des icônes gréco-byzantines aux paysages romantiques.
Après 1870, les tableaux impressionnistes et modernes leurs emboîtent le pas jusqu’à la Seconde Guerre mondiale avec les écoles impressionniste et néo-impressionniste suivis des fauves, des cubistes, des surréalistes…
A partir de 1945, les tableaux d’après-guerre et contemporains recouvrent les productions artistiques de l’expressionnisme abstrait à l’Arte Povera, en passant par le Spatialisme et le Pop art.
Les peintures proposées dans les ventes online de Tableaux font défiler de façon étourdissante toute l’histoire de l’art : tableaux religieux, natures mortes, vanités, tableaux de fleurs et tableaux de genre des écoles hollandaises et flamandes, sujets historiques et scènes mythologiques, tableaux d’histoire, paysages de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècles…Les révolutions picturales de la fin du XIXe et l’aventure des avant-gardes du XXe siècle se rejouent aussi sous nos yeux aux enchères, jusqu’aux subversions de l’art le plus actuel de Soulages, Combas, Vasarely, Arman,Capron, Mitoraj, Sonia Delaunay, Garouste, Hartung, Tal coat , etc.
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Mela MUTER (Varsovie 1876 - Paris 1967) - Petit port de pêcheurs en Catalogne Circa 1912/1913 Huile sur toile 81 x 65 cm Signé en bas à gauche" Mela Muter" et dédicacé en bas à droite "A L'ami Jules Rais" Provenance: Collection Jules Rais Par descendance, au propriétaire actuel Mela Muter est une artiste peintre et dessinatrice franco-polonaise de l’École de Paris. Maria Melania Kingsland naît à Varsovie dans une famille juive polonaise aisée. Elle étudie à l’école de dessin et de peinture pour femme de Varsovie. En 1901, elle arrive à Paris avec son mari Michal Muttermilch et s’inscrit à l’Académie Colarossi puis à l’Académie de la Grande Chaumière. Dès 1902, elle devient une personnalité importante de Montparnasse et de la vie artistique parisienne. Elle expose alors régulièrement à Paris. Ses premières œuvres sont des paysages et des portraits symbolistes, puis elle évolue vers un style plus expressionniste. Ses paysages du Sud sont marqués par Cézanne notamment dans la géométrisation des formes, mais aussi par les Fauves. Mela Muter se distingue également par son talent de portraitiste : elle brosse le portrait de nombreuses personnalités du monde artistique, littéraire et politique (François Pompon, Raymond Lefebvre, Léopold Gottlieb, Georges Clémenceau). Entre 1911 et 1914, Mela Muter parcourt la France (Paris, Bretagne, Sud de la France), elle voyage en Espagne, notamment au Pays basque espagnol (Ondarroa) et en Catalogne (Barcelone, Gérone). « Petit port de pêcheurs en Catalogne » est un chef-d’œuvre réalisé vers 1913. À cette époque, Mela Muter séjourne régulièrement en Catalogne et s’éprend de cette région. Elle rencontre le galeriste et marchand d’art catalan Josep Dalmau qui dirige la galerie Dalmau à Barcelone et tisse une amitié. La galerie Dalmau consacre à Mela Muter une exposition monographique en 1911 ; Elle participe également à l’exposition « d’Art polonais » à la galerie Dalmau de 1912. Mela Muter est l’une des femmes artistes polonaise les plus reconnues de son vivant. Ses œuvres sont également très bien reçues par la critique catalane. L’artiste représente ici un petit port de pêche au pied des collines ; des bâtisses aux façades colorées, surmontées de toits rouges et percées de galeries, occupent le haut de la plage, tandis que des barques, dont seule la coque avant est perceptible, gisent sur le sable. Mela Muter construit son tableau par touches de couleurs courtes juxtaposées sur sa toile préparée. Les réserves viennent comme des puits de lumière donner du relief à la composition. Point par point l’artiste exécute les branchages sur la partie supérieure. La lumière, reflétée sur la façade et la galerie, est traduite par des touches de couleur jaune, orange, bleue et rose. Les jeux d’ombre et de lumière à l’intérieur de la galerie révèlent une palette où se côtoient le jaune, le bleu, le vert et le gris. Vif et spontané est le geste. Le cadrage resserré, l’attention portée à la traduction de la lumière et à la couleur, l’utilisation de touches ramassées, l’utilisation de réserves, sont des caractéristiques techniques que l’on retrouve chez l’artiste au tout début des années 1910, notamment dans le tableau « Portrait du marchand Josep Dalmau » (1911) conservé Musée National d’Art de Catalogne », (3) et dans : « Femme assise » (1912) (4) . Les œuvres de cette période placent l’artiste aux côtés des Fauves, en digne héritière de Van Gogh. Jules Rais acquiert ce tableau « Petit port de pêcheurs en Catalogne » directement auprès de l’artiste. La dédicace « a l’ami Jules Rais » traduit le lien amical qui les unissait. Jules Rais, né Jules Salomon Cahen dit Nathan, est un écrivain, critique d’art et traducteur français. Il travaille aux côtés de Roger Marx à la direction de la revue « L’Image » ainsi qu’à la « Gazette des Beaux-arts ». Il est également rédacteur parlementaire en lien avec le ministère des Affaires étrangères. En août 1921, Jules Rais publie l’article « L’art Polonais Contemporain » (5) dans la revue « Art et décoration », en lien avec l’exposition d’Art Polonais organisée au Salon de la Société Nationale des beaux-arts de 1921. Dans cet article, il rend un vibrant hommage aux artistes polonais. La peinture de Mela Muter et ses nombreux talents, dont celui de coloriste, y sont loués par le critique. Nous ignorons à quelle occasion l’artiste et le critique se sont rencontrés mais nous pouvons supposer que le cercle littéraire et artistique qu’ils fréquentaient tous deux les a rapproché. Jules Rais entretenait notamment une correspondance avec une femme artiste polonaise que Mela Muter connaissait : Olga Boznańska (cf. archives Jules Rais). Mela Muter exécutera d’ailleurs un portrait au crayon de Rais qu’elle dédicacera « Au cher ami J. Rais » (6) . Ils entretiendront également une

Estim. 50 000 - 60 000 EUR

Joseph CZAPSKI (Prague 1896 - Maisons Laffitte 1993) - Faust à l’Opéra de Paris Réalisé en 1956 Huile sur toile 80 x 66 cm Signé et daté en bas à droite "J.CZAPSKI.56" Provenance: Collection particulière, acquis auprès de l’artiste dans les années 1980. Jozef Czapski est un peintre, écrivain, intellectuel et critique d’art polonais. Il naît à Prague en 1896 et grandit en Pologne dans une famille aristocratique polonaise des Hutten-Czapski. En 1915, il part étudier le droit à l’université de Saint-Pétersbourg. C’est à cette époque qu’il commence à tenir son journal. Après la révolution bolchévique, il s’engage dans l’armée polonaise et sert sans armes de manière pacifiste. En 1921, Czapski s’inscrit à l’Académie des Beaux-Arts de Varsovie, puis à Cracovie au sein de l’atelier de Józef Pankiewicz. Il fonde en 1923 avec d’autres étudiants le « Comité de Paris » « Komitet Paryski » (K.P.) qui se détourne de la peinture académique polonaise et dont le but est de rejoindre Paris pour poursuivre l’apprentissage artistique. C’est en 1924 que le peintre part à Paris avec les autres étudiants « kapistes ». Jozef Czapski rencontre alors Daniel Halévy, André Malraux, François Mauriac, la pianiste Misia Sert, qui devient un mécène pour le groupe Kapiste et une clef d’entrée dans l’avant-garde parisienne. En 1932, Czapski retourne en Pologne. En 1939, il est emprisonné successivement dans trois camps soviétiques. En 1941, il combat le nazisme au sein de l’armée polonaise d’Anders. Après la guerre, il s’installe définitivement en banlieue parisienne à Maisons-Laffitte, puis à Mesnil-le-Roi. Il continue de s’engager contre les totalitarismes en s’exprimant dans la revue polonaise Kultura publiée en France. Ses premières œuvres peintes sont détruites pendant la guerre et il ne reprend la peinture qu’en 1948. En 1992, il est nommé professeur honoraire de l’Académie des Beaux-Arts de Cracovie. Czapski termine sa vie en exil à Paris. Czapski est notamment influencé par les œuvres de Cézanne, Bonnard, mais aussi par Soutine et Nicolas de Stäel. Il réalise de nombreuses scènes de la vie parisienne. Les théâtres, les cafés, les restaurants, l’opéra, sont des motifs récurrents dans l’œuvre de l’artiste. Outre Paris, il représente également des paysages et des bords de mer français. L’artiste portraiture également des chanteurs, des acteurs, des politiques et des écrivains. Son style est profondément moderne et porte un regard humaniste sur la vie. Czapski expose pour la première fois en 1930, en France avec le groupe de Kapistes à la galerie Zak à Paris. Il occupe par la suite une bonne place au sein du pavillon polonais des expositions universelles de Paris (1937) et de New York (1939). En 1990, le musée Jenisch de Vevey en Suisse, organise une rétrospective des œuvres du peintre. E.V

Estim. 15 000 - 20 000 EUR

JAIME (Jaume) HUGUET et son atelier (Valls vers 1415-Barcelone 1492) Sainte Madeleine Huile sur panneau de retable, peinture à l'oeuf sur panneau de pin rectangulaire (restaurations anciennes) 103,5 x 69 cm Epaisseur : 3 cm Provenance : Collection du chirurgien Henri Hartmann, Saint-Leu-la-Forêt, jusqu'en 1951 ; Resté dans la famille. Devant une niche formant une conque reposant sur des colonnes à chapiteaux et bases dorées, sainte Madeleine est placée devant un drap d'honneur imitant le velours frappé de motifs végétaux peints en noir sur fond d'or. Le sectionnement du panneau a fait disparaître les pieds de la sainte qui se tient debout, légèrement tournée vers la gauche. Elle est vêtue d'un ample manteau rouge doublé de vert, souligné d'un liseré doré en relief, qui s'ouvre largement sur une robe violine à manches longues plissée à la taille et dont le buste est agrémenté de galons dorés en relief. De la main droite, elle présente le pot d'onguents (son attribut) tandis que sa main gauche retient le livre sacré et un pan de son manteau. De son visage ovale, au front dégagé, encadré d'une longue chevelure bifide, émane une expression de douce mélancolie méditative. Jaime Huguet naquit à Valls (province de Tarragone) vers 1412. A la disparition de son père en 1419, il fut placé, avec son frère Antoni, sous la tutelle de son oncle, le peintre Pere Huguet. Après une première initiation auprès de ce dernier, installé à Tarragone vers 1424, Jaime poursuivit son apprentissage à Barcelone, où il suivit son oncle en 1434.Entre 1434 et 1448, certains critiques (Gudiol, Alcolea, Ainaud de Lasarte)[1] ont suggéré que Jaime Huguet, peintre désormais formé, aurait séjourné à Saragosse, à la suite de l'archevêque Dalmau de Mur qui dirigeait auparavant le diocèse de Tarragone. On retrouve d'ailleurs un peu plus tard son empreinte stylistique sur les peintres aragonais, notamment Martin de Soria. Faute de précision documentaire ce séjour est nié par la critique dont Rosa Alcoy[2] qui suppose le peintre actif alors en Catalogne. Les documents ne nous assurent de l'installation définitive de Jaime Huguet à Barcelone qu'en août 1448. Il s'y marie en 1454. Peintre reconnu, il dirige un important atelier, entouré d'aides, et répond à de nombreuses commandes émanant du roi, des confréries religieuses ou des corporations commerciales de la cité et de la région catalane. Depuis le retable de Saint Vincent de Sarria vers 1450-1460, jusqu'à celui dédié à saint Sébastien et sainte Tecla (Barcelone, cathédrale) documenté de 1486 à 1498[3], on dénombre une dizaine de retables, souvent monumentaux, sortis de l'atelier de Huguet. Notre Sainte Madeleine fut sans doute élaborée dans cet atelier, sous la direction de Jaime Huguet. Parmi les aides oeuvrant auprès du maître, on connaît principalement la famille Vergos[4], liée à celle de Jaime depuis 1454 et dont l'un des membres, le peintre décorateur Jaume Vergos II, est témoin au mariage de Huguet. Les deux fils de Vergos II, Pau et Rafael poursuivront les liens entre les deux familles après la mort de Jaime Huguet en 1492. La critique a en effet relevé la présence de l'un de ces aides dans certaines scènes du retable de Saint Augustin (Barcelone, Museu Nacional d'Art de Catalunya) pour le couvent éponyme de Barcelone commandé en 1463 et achevé en 1486 dont Huguet ne réalisa que la Consécration épiscopale du saint et dans la prédelle, la Cène et la Montée au Calvaire (Museu Marès, Barcelone) (cf. Gudiol, Alcolea, figs. 835,837,78). On doit d'ailleurs à Jaime Vergos II une grande partie du retable de Saint Etienne à Granollers (1493-1500) (Barcelone, Museu Nacional d'art de Catalunya) qu'il exécuta après la disparition de son fils Pau en 1495 et de celle de Jaime Huguet en 1492. C'est justement à cette ambiance autour de Jaime Huguet et de son atelier que plusieurs historiens ont proposé de rattacher cette Sainte Madeleine, encore inédite. Consultés dans les années 1987-1990 par son dernier propriétaire, Charles Sterling (lettre du 18 septembre 1987) la plaçait à la fin de la carrière de l'artiste et M. C. Farré i Sempera l'attribuait à Jaime Vergos.[5] Dans cet élément de retable encore inconnu, aux côtés de la douceur et la pénétration de l'expression émanant de Huguet, on décèle une exécution plus sèche dans la description du vêtement et de l'ornementation, qui laisse entrevoir la main d'un collaborateur. C'est sans doute ce dernier qui exécuta plus tard le Portement de croix (Barcelone, MNAC n°24.154) panneau de la prédelle du retable de Saint Etienne de Granollers, qui reprend la scène de même sujet peinte par Huguet dans le retable de Saint Augustin. (Barcelone, Musée Marès). Aussi faut-il supposer une collaboration initiée entre les Vergos et Jaime Huguet qu'illustre ici notre Madeleine. [1] J.Gudiol et S.Alcolea (Pintura Gotica Catalana, Barce

Estim. 10 000 - 15 000 EUR

Paul STRECKER (Mayence 1900 – Berlin 1950) - Le couple nu Huile sur toile 81 x 100 cm Signé en bas à gauche "Strecker" Au dos, sur le châssis, l’étiquette des éditions Chantal Nous remercions Mr. Gregor Wedekind pour les informations aimablement communiquées. Cette œuvre est répertoriée sous le numéro WV-No.76 du catalogue raisonné préparé par Mr. Udo Braun en 1989. Cette œuvre sera incluse dans le catalogue raisonné en cours de préparation par la Fondation Paul Strecker. Cette œuvre a anciennement appartenu à Jeanne Philibert (Limoux 1898 - Rueil-la-Gadelière 1986) est une écrivaine et éditrice française. Dans sa jeunesse, elle échange une correspondance suivie avec le poète Frédéric Mistral, qui l'appelait tendrement "Magali". Sous ce pseudonyme, elle rencontre le succès en 1927 avec son livre "Le Jardin enchanté", récompensé par le 1er prix Max du Veuzit . Sous l’Occupation, elle se réfugie à Toulouse et sa maison d’édition (éditions Chantal) contribue à imprimer des documents pour la Résistance. En 1947, elle s’installe à Rueil-la-Gadelière, à proximité du peintre Maurice de Vlaminck avec lequel elle se lie d’amitié. Elle reçoit en 1954 la médaille de la résistance. Provenance : Ancienne collection de la romancière Jeanne Philibert dite Magali (Édition Chantal) Paul Strecker (né Hermann Strecker) est né le 13 août 1898 à Mayence. Il est le plus jeune des cinq enfants du couple Elisabeth et Ludwig Strecker. Dès l'âge de 12 ans, il prend des cours de dessin et de peinture. Il s'intéresse également à la littérature, à la musique et au théâtre. En 1915, il obtient son baccalauréat au lycée grand-ducal (aujourd'hui Rabanus-Maurus-Gymnasium) de Mayence. En 1918, il annonce à sa famille qu'il ne veut pas entrer dans l'entreprise de son père, l'éditeur de musique B. Schott's Söhne, mais qu'il veut devenir peintre. À la fin de l'année 1918, il déménage à Munich, où il suit pendant un an les cours de l'école de peinture privée de Moritz Heymann et Heinrich Knirr. En août 1920, il obtient une place à l'Académie des Beaux-Arts. C'est notamment à l'instigation d'Alfred Flechtheim, qu'il s'installe à Berlin en avril 1922. Le galeriste lui assure son soutien et les œuvres de Strecker sont bientôt exposées chez Cassirer et Flechtheim. Entre 1923 et septembre 1924, Strecker effectue deux voyages d'études, le premier en Italie et le second à Sanary-sur-Mer en France. En septembre 1924, Paul Strecker s'installe à Paris, le centre de sa vie pendant vingt ans. Il participe au Salon des Indépendants, au Salon des Tuileries et au Salon d'Automne. Ses voyages le conduisent en Italie, en Espagne, en Suisse, en Hollande et régulièrement en Allemagne. En 1929, la galerie de Flechtheim à Berlin et Düsseldorf présente pour la première fois une grande collection de 24 de ses œuvres. Lors d'un séjour à Mayence en 1932, Strecker expose 18 œuvres au château Kurfürstliches Schloss. À Paris, Strecker fréquente le cercle de Christian Bérard, rencontre Jean Cocteau, Eugène Berman, Pavel Tchelitchev, Julien Green, Céline, Suzanne Valadon, Maurice Utrillo, Kees van Dongen, Jules Pascin et Pablo Picasso. En 1933, Strecker obtient sa première exposition individuelle à Paris, dans la galerie de Jean Bonjean, dont Dior est le partenaire commercial initial. En 1934, le critique d'art Waldemar George classe Strecker parmi les néo-romantiques ou les néo-humanistes. C'est cette appartenance qui lui vaut en 1937 une exposition de ses travaux dans la galerie de Julien Levy à New York. En avril 1939, dix-sept de ses tableaux sont exposés au Petit Palais (1). L’œuvre présentée ici est un chef-d’œuvre de la période parisienne, très proche de l’univers pictural de son ami Pavel Tchelitchew. Il représente un couple nu sur un sol de planche. In www.paul-strecker.org (1) Traduction depuis www.paul-strecker.org

Estim. 6 000 - 8 000 EUR

Milivoy UZELAC (Mostar 1897- Paris 1977) - Les porteuses de fruit Huile sur isorel 53,5 x 39 cm Signé en bas à gauche "Uzelac" Peintre, dessinateur, affichiste, illustrateur d’origine croate, Milivoy Uzelac est un pionnier de l’art moderne. Il suit d’abord les cours du professeur Oton Ivekovic à l’Académie des Beaux-Arts de Zagreb puis les abandonne un an plus tard les jugeant trop académiques. De 1915 à 1923, il travaille à Prague et à Zagreb dans un style expressionniste. Avec les jeunes expressionnistes de Zagreb (Vilko Gecan, Marijan Trepse et Vladimir Varlaj), il participe au 7ème Salon du printemps ; ils sont appelés le groupe des quatre. Uzelac s’imprègne alors de l’œuvre de Manet, Cézanne, Gauguin, des Fauves, de Picasso, Braque et des Nabis. L’avant-garde tchèque menée par des artistes tels que Othon Coubine, Emil Filla et les expressionnistes allemands tels Kirchner ou encore Schmidt-Rottluff, marquera fortement son orientation artistique. Milivoy Uzelac voyage une première fois à Paris en 1921 et réside dans le quartier de Montparnasse. Son œuvre prend alors des formes néo-cubistes influencée par le travail d’André Lhote dont l’Académie se trouve près de Montparnasse. En 1923, Uzelac s’installe dans la banlieue de Malakoff et bénéficie de nombreuses commandes. Il expose au Salon d’Automne jusqu’en 1944 et au Salon des Indépendants jusqu’en 1940. Il mène une vie intense, travaille le jour et entretient une dense vie sociale la nuit. À partir des années 1930, Uzelac commence à séjourner fréquemment dans le sud de la France et réalise souvent des variantes d’un même motif. Il affectionne tout particulièrement des sujets où la mer tient une place centrale. On lui connaît de nombreuses représentations de baigneuses, de paysages de mer et de scènes de sports nautiques. E.V

Estim. 4 000 - 5 000 EUR

Demeter Haralamb CHIPARUS (1886 - 1947) - Meules, effets de lumière Huile sur toile 65 x 81 cm Signé en bas à droite "D.H.Chiparus" Provenance: Collection particulière Bibliographie : Alberto Shayo : "Chiparus, Master of Art Deco", ACC Art Books éditions, 2019, modèle reproduit et référencé page 318 numéro 251. Demetre Chiparus (1886-1947) voit le jour à Dorohoi, en Roumanie. En 1909, il décide de s'installer en Italie pour suivre les enseignements de Raffaello Romanelli. Trois ans plus tard, en 1912, il se rend à Paris pour parfaire son art à l'École des beaux-arts, sous la tutelle d'Antonin Mercie et de Jean Boucher. Chiparus se distingue principalement par ses sculptures chryséléphantines représentant des danseuses exotiques montées sur des socles en onyx rubané ou en marbre portor. Sa participation au Salon de 1914 lui vaut une médaille honorable. Après la guerre, il ouvre son propre atelier et expose régulièrement dans les salons artistiques. La majeure partie de ses œuvres a été créé entre 1914 et 1933. Dans les années 20, Demetre Chiparus puise son inspiration dans les découvertes archéologiques égyptiennes, notamment la fameuse tombe de Toutankhamon, pour concevoir de nouvelles sculptures. Son travail est également influencé par les ballets russes et le théâtre français. Cet ensemble d’œuvres unique, nous dévoile un pan moins connu de l’art de Demetre Chiparus : sa production d’œuvres peintes. Il s’illustre en tant que peintre de paysages, de natures mortes, de nus et en tant que portraitiste. La couleur et la traduction de la lumière intéressent particulièrement l’artiste. Il expérimente notamment la technique de la peinture au couteau.

Estim. 200 - 300 EUR

EMILIO GRAU SALA (Barcelone, 1911 - Paris, 1975). "Music Hall", 1966. Huile sur toile. Présente l'étiquette au dos de la galerie d'art Mundi (Barcelone). Signée, datée, titrée et localisée au dos. Dimensions : 89 x 118 cm ; 110 x 138 cm (cadre). Le thème du théâtre, ainsi que le cirque et la vie festive qui y est liée, ont été les thèmes de prédilection de l'artiste Grau Sala. Il nous offre ici une scène animée mettant en scène une femme nue sur une scène, devant un public nombreux et flou, à l'exception de la présence d'une femme dans la loge, située en bas à droite, qui ne semble pas contempler l'artiste sur scène. L'image est résolue par des traits rapides et une palette audacieuse de tons contrastés, qui transmettent avec succès l'atmosphère à la fois agitée et retenue du moment. Fils du dessinateur Juan Grau Miró, Grau Sala a suivi les cours de l'École des beaux-arts de Barcelone en parallèle à une formation essentiellement autodidacte. En 1930, il expose pour la première fois à la galerie Badriñas de Barcelone. Au début de la guerre civile, en 1936, il se rend à Paris, où il s'installe dans la colonie d'artistes espagnols de Montparnasse. La même année, il reçoit le premier prix Carnegie. Au cours des vingt-cinq années qu'il passe à Paris, il côtoie de près l'avant-garde, bien qu'il opte toujours pour une figuration coloriste, dérivée de l'impressionnisme et du fauvisme. Une voie déjà empruntée par le circuit commercial, dépassée en termes de nouveauté par le cubisme et le surréalisme, mais maintenue en vie à un haut niveau grâce à des maîtres tels que Bonnard, Chagall et Dufy. En fait, il s'est rapidement fait connaître à Paris comme le successeur de l'esprit et des valeurs impressionnistes, en relation directe avec Bonnard et Vuillard. Ce choix stylistique de Grau Sala conditionne celui de son épouse, Ángeles Santos, qui abandonne son surréalisme singulier pour un paysage plus conventionnel, une décision que les critiques n'ont pas hésité à regretter. Le succès de son style conduit Grau Sala à se consacrer également au travail graphique (gravures, lithographies, illustrations de romans, affiches...), ainsi qu'aux décors de théâtre. La grâce et la finesse de ses personnages, la vivacité des couleurs et l'atmosphère élégante des environnements qu'il a capturés lui ont valu un grand succès et une reconnaissance dans le monde entier. Il a organisé plusieurs expositions personnelles, principalement à Barcelone et à Paris, mais aussi dans des villes comme New York, Toulouse, Londres et Los Angeles. En 1963, il retourne à Barcelone, lorsque la figuration stagnante de l'Espagne franquiste commence à être remise en question par Oteiza, Chillida, Tàpies et le collectif "El Paso". Il reste cependant fidèle à son style et, jusqu'à sa mort en 1975, il travaille dans une ligne personnelle, centrée sur ses thèmes favoris, les figures féminines, les intérieurs et les paysages, dans un cadre temporel vaguement classique et nostalgique du dix-neuvième siècle. Après sa mort, et pendant plus d'une décennie, Grau Sala a été éclipsé par les multiples nouveautés qui émergeaient dans l'Espagne démocratique, mais à partir des années 1990, le nouveau boom de la collection de niveau moyen a relancé Grau Sala, qui a été compris comme un interprète de l'impressionnisme dans une clé espagnole. Les œuvres d'Emilio Grau Sala sont conservées au Musée national d'art de Catalogne, au Musée d'art contemporain Esteban Vicente et à l'Institut d'art et de culture contemporains Óscar Domínguez.

Estim. 20 000 - 25 000 EUR