Sieges

Il suffit de faire le siège des ventes aux enchères en ligne pour se procurer bergères, canapés et banquettes, fauteuils, chaises et tabourets.
« Il y a autant de sièges que de modes de conversations », notait Philippe Jullian en 1961 dans sa petite encyclopédie érudite et pleine d’humour des « Styles ».
Causeuses pour converser à deux, chauffeuses pour bavarder au coin du feu et canapés pour chatter sur internet sont autant d’objets que l’on peut acheter dans les ventes aux enchères de Sièges. A moins que l’on ne préfère acquérir une méridienne pour s’isoler, ou encore une boudeuse, ce siège double du XIXe siècle dans lequel on s’assoit dos à dos. Sur le divan, le chineur fait sa psychanalyse. Si les sièges selon Philippe Jullian se sont « abaissés pour les galanteries et évasés pour (accueillir) les crinolines » sous le Second Empire, le XXe siècle a célébré des assises iconiques : chaise Harry Bertoia, chaise longue de Charlotte Perriand, fauteuil Charles Eames. Les addicts du design pourront les dénicher dans ces ventes onlines de Sièges, tout comme les canapés de Jean Royère, les chaises de Philippe Starck ou les fauteuils des frères Bouroullec.
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Lots recommandés

Portuguese school. Mid XVIII century. - École portugaise. Milieu du XVIIIe siècle. "Saint Pierre à la chaise". Sculpture en bois sculpté, doré et polychrome. 128 x 58 x 58 cm. La pièce monumentale présentée ici représente le premier des papes assis et donnant la bénédiction aux fidèles, iconographie qui correspond au nom de Saint Pierre sur une chaise. Saint Pierre est représenté assis sur une sorte de chaise richement décorée de motifs végétaux stylisés et dorés, tandis que les accoudoirs se terminent à l'avant par une sorte de feuille plate, elle aussi minutieusement sculptée. En outre, le haut du dossier de la pièce est couronné par un riche groupe de feuilles recourbées, également dorées. Le premier des papes est représenté portant un vêtement pontifical avec une aube dorée et un large manteau de pluie, également doré et fixé au niveau de la poitrine par une grande broche en forme de médaillon polylobé. Ces vêtements sont sillonnés de plis rigides et discrets, ce qui ne les empêche pas de donner beaucoup de mouvement à la pièce, ainsi que de petits effets de clair-obscur qui lui confèrent une plus grande plasticité. À ces vêtements s'ajoute une capuche suspendue dans le dos. Elle n'est pas polychromée et une grande houppe y est accrochée. La tête est ornée de la tiare pontificale, triple couronne symbolisant le pouvoir du pape en tant que "berger suprême", "maître suprême" et "grand prêtre", surmontée d'une croix. De ses mains, protégées par des gants noirs, il accomplit deux actions très différentes, puisque la main droite est levée pour donner la bénédiction, tandis que la gauche tient ses deux clés caractéristiques, aujourd'hui perdues. La riche polychromie dorée qui recouvre l'ensemble de la pièce, à l'exception du visage, est complétée dans les différents vêtements par un type de décoration basé sur des incisions telles que des pointillés qui augmentent la sensation de luxe de ces vêtements. Le saint a une tête allongée, avec un profil aigu et des traits du visage peu marqués. Ainsi, les yeux sont en forme d'amande, avec des paupières relevées, des sourcils recourbés, un nez pointu et étroit avec des narines percées, une bouche minuscule avec des lèvres fines - il garde la bouche entrouverte, comme s'il allait commencer à parler aux fidèles - des oreilles très petites, avec également un conduit auditif percé, et une petite barbe composée de petites mèches recourbées. Les cheveux prennent certes plus de volume, mais ils sont en grande partie dissimulés par la couronne qui lui entoure la tête. Contrairement à la représentation habituelle d'un vieillard à la barbe blanche, le sculpteur anonyme a choisi de montrer le saint comme un homme mûr à la peau lisse et aux beaux traits. D'après la finesse du visage, les traits du visage et les caractéristiques morphologiques du reste de la pièce, il semble que ce précieux saint Pierre puisse être attribué à un maître portugais anonyme du milieu du XVIIIe siècle, dont l'atelier se trouvait probablement dans les régions de Coimbra ou de Porto. Nous remercions Javier Baladrón, docteur en histoire de l'art, pour l'identification et le catalogage de cette œuvre.

Estim. 5 000 - 8 000 EUR