Arts décoratifs

Pour transformer son intérieur, les ventes aux enchères en ligne d’objet d’art proposent des objets usuels finement ornementés en bronze, bois, céramique, verre, métal, nacre, écaille, ivoire, textile, etc.
“Quand on ne peut pas changer le monde, il faut changer le décor ”, écrit Daniel Pennac. Les ventes online d’Arts décoratifs rassemblent des objets de décoration produits par des artisans d’art bronziers, ébénistes, céramistes, verriers, orfèvres et tapissiers : des cadres anciens et modernes, des coffrets et des boîtes, des miroirs, des vases, des objets de vitrine, des tapis et des tapisseries.
L’ornement triomphe dans ces miroirs en bois sculpté et doré dans ces vases en verre d’Emile Gallé, de Lalique et de Daum et dans les textiles imprimés de William Morris.
Art Nouveau, Art Déco, Arts and Craft conjuguent le beau et l’utile dans ces ventes aux enchères d’Arts décoratifs, jusqu’au design contemporain.
Le saviez-vous ? L’un des ancêtres du coffret à bijoux n’est autre que la châsse, grand coffret en pierre, en bois ou en métal richement orné, qui renferme la dépouille ou les reliques d'un saint.
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Lots recommandés

Rare pendule dite « squelette » en bronze ciselé ou moleté et doré, émail et marbres blanc et noir ; elle présente trois cadrans, le principal annulaire indique les heures en chiffres arabes, ainsi que les minutes par tranches de quinze et le quantième révolutionnaire ; il indique également les mois révolutionnaires. Le cadran supérieur indique par un guichet le quantième de la lune ; celui du bas les solstices et équinoxes. Ces cadrans sont disposés dans une monture en arche à plaques émaillées d'étoiles or sur fond bleu signé « Lecomte à Paris ». Base rectangulaire à frise de perles et panneaux, celui de la façade représentant des putti encadrant un autel ; petits pieds toupies. Le décor émaillé attribué à Joseph Coteau (1740-1801). Époque Convention-Directoire. H : 54 - L : 28 - P : 15,5 cm. Le XVIIIe siècle français est probablement la période des arts décoratifs européens au cours de laquelle les artisans firent preuve de la plus grande imagination. En effet, l'on assiste à un exceptionnel renouvellement des formes et des motifs et à l'invention de nouveaux modèles jusqu'alors absents du répertoire esthétique ou quasiment jamais utilisés. Dans le domaine de la création horlogère, particulièrement dans la seconde moitié du siècle, les artisans firent preuve d'une rare créativité pour élaborer des modèles de pendules aux compositions de plus en plus abouties qui contenaient le plus souvent des mouvements élaborés par les meilleurs maîtres horlogers parisiens du temps. Le modèle des pendules de type « squelette » fut créé dans ce contexte particulier ; il permettait d'offrir à la vue des spectateurs la complexité des mécanismes et mettait l'accent sur l'élégance des compositions volontairement dépouillées, souvent uniquement constituées d'une armature supportant le ou les cadrans. Pour les exemplaires les plus luxueux, ces armatures étaient revêtues d'un décor émaillé plus ou moins raffiné réalisé par les plus talentueux émailleurs parisiens du temps, notamment Dubuisson ou Merlet, et particulièrement Joseph Coteau à qui nous attribuons le décor émaillé de la pendule que nous proposons. Parmi les rares autres exemplaires connus réalisés dans le même esprit, citons notamment : une première pendule, signée « Bruel à Paris », reproduite dans G. et A. Wannenes, Les plus belles pendules françaises, de Louis XVI à l'Empire, Florence, 2013, p.299 ; ainsi que plusieurs modèles illustrés dans P. Kjellberg, Encyclopédie de la pendule française du Moyen Age au XXe siècle, Paris, 1997, p.319 ; enfin, mentionnons particulièrement une dernière pendule de ce type qui appartient aux collections du Musée des Arts décoratifs à Paris, ancienne collection Théodore Reinach (parue dans L. Metman, Le Musée des Arts décoratifs, Le Métal-Le Bronze, Deuxième album, Du milieu du XVIIIe siècle au milieu du XIXe siècle, Paris, planche CIX, n°1041). Joseph Coteau (1740-1801) est le plus célèbre émailleur de son temps et collabora avec la plupart des grands horlogers parisiens de l'époque. Il était né à Genève, ville dans laquelle il devint maître peintre-émailleur de l'Académie de Saint Luc en 1766 ; puis il vint s'installer à Paris quelques années plus tard. A partir de 1772, jusqu'à la fin de sa vie, il est installé rue Poupée. Coteau laissa notamment son nom à une technique précieuse d'émaux en relief qu'il mit au point avec Parpette destinée au décor de certaines pièces de porcelaine de Sèvres et qu'il utilisa par la suite pour le décor des armatures et des cadrans des pendules les plus précieuses ; réalisées avec ce décor si caractéristique, mentionnons notamment : une écuelle couverte et son plateau qui appartiennent aux collections du Musée national de la Céramique à Sèvres (Inv. SCC2011-4-2) ; ainsi qu'une paire de vases dits « cannelés à guirlandes » conservée au Musée du Louvre à Paris (parue dans le catalogue de l'exposition Un défi au goût, 50 ans de création à la manufacture royale de Sèvres (1740-1793), Musée du Louvre, Paris, 1997, p.108, catalogue n°61) ; et une aiguière et sa cuvette dites « de la toilette de la comtesse du Nord » exposées au Palais de Pavlovsk à Saint-Pétersbourg (reproduites dans M. Brunet et T. Préaud, Sèvres, Des origines à nos jours, Office du Livre, Fribourg, 1978, p.207, fig.250).

Estim. 20 000 - 30 000 EUR

RARE NÉCESSAIRE DE VOYAGE PAR BIENNAIS, ATTRIBUÉ À JOSEPH PONIATOWSKI - Nécessaire de voyage en acajou de forme ovale, à deux poignées latérales rentrantes épousant la courbe du corps, incrusté de laiton doré présentant un décor aux formes géométriques et lignes entrecroisées, le couvercle bordé d’un quart de jonc et orné au centre d’un écu gravé du monogramme entrelacé “JP” attribué à Joseph Poniatowski (1763-1813), et d’une frise de losanges et de pastilles alternés, entre deux filets. Intérieur en acajou massif comportant plusieurs étages d’accessoires de voyage : 1) Premier niveau : Pièces en argent (toutes poinçonnées au 1er coq, Paris, 1798-1809) : - une chocolatière cylindrique couverte à manche vissé droit, le couvercle à doucine bordé d’une frise de palmettes, orfèvre : Marie Joseph Gabriel GENU, reçu maître en 1788, retiré en 1811. - une tasse couverte cylindrique à anse plate moulurée, le couvercle percé d’une frise d’étoiles dans la doucine et bordé d’une frise de palmettes, orfèvre : Marie Joseph Gabriel GENU, reçu maître en 1788, retiré en 1811. - une deuxième tasse couverte, de même taille et de même forme que la précédente, mais le couvercle non percé. - dans cette tasse s’emboîte, gainée de moire verte, un élément cylindrique en deux parties, celle du bas vissée, faisant office de sucrier, orfèvre : Marie Joseph Gabriel GENU, reçu maître en 1788, retiré en 1811. - un élément cylindrique à couvercle à doucine, bordé d’une moulure d’écaille servant de boîte à thé, orfèvre : Marie Joseph Gabriel GENU, reçu maître en 1788, retiré en 1811. - un deuxième élément cylindrique en deux parties vissées, celle du haut formant encrier de voyage, celui du bas formant sablier. - une mentonnière, orfèvre : JBP un lion debout à gauche une étoile. - deux paires de flacons en cristal taillé montés vermeil (sans poinçon), gravés de frises de guirlandes, l’un de la première paire portant son étiquette d’origine «Eau de miel» : H. 8,1 cm (col de l’un accidenté avec un manque) ; pour la deuxième paire : H. 8,5 cm (l’un sans bouchon intérieur et avec un petit éclat au col). - trois éléments cylindriques en ébène : l’un à couvercle vissé dégageant une tige de trois porte-bobines de fil, et bouton tourné obturant un porte aiguille (?), L. 7,1 cm, D. 2,1 cm ; et deux petits étuis cylindriques couverts, L. 6,3 cm. - un bain d’oeil en vermeil en deux parties vissées, celle du bas formant entonnoir, orfèvre : IB un coeur en sautoir. - un bassin ovale en argent simplement mouluré. En acier : deux tire-bottes, une paire de ciseaux, un tire-bouchon, un crochet à gants et une boucle. 2) Deuxième niveau sous le bassin : - une paire de coupelles les bords évasés en argent uni (1798-1808), orfèvre : LFD un croissant pour l’un, et Marie Joseph Gabriel GENU, reçu maître en 1788, retiré en 1811 pour l’autre. Poids total : 152 g. - deux couverts de table en vermeil (1798-1808), à filets, orfèvre : Pierre Nicolas SOMME, reçu en 1760, biffé avant le 30 septembre 1806. - deux cuillères à café en vermeil (1798-1808), orfèvre : Jean Antoine ALAZARD, reçu en 1787. Poids de l’ensemble : 305 g. - un rasoir, la lame marquée ‘Anderson London’. - un autre rasoir rapporté, à manche ovale, médaillon et extrémité argent, gravé ‘Jles Guillon’. - un poinçon, la prise en forme de tonneau. - deux poignées en fer ciselé. 3) Troisième niveau : - un petit couteau à virole, bouterolle et écu argent, lame ronde. - un compas en argent, poinçon ouvrage étranger de petite garantie, avant 1809. - une brosse à dents en vermeil (sans poinçon), bordée d’une frise double. - un mètre pliant double-face gravé d’un côté en centimètres et de l’autre côté en inches. - un tire-ligne avec une extrémité de rechange. - un tournevis, manche en bois. - deux « grattoirs » tournés. - un cure-oreille portant à une extrémité trois cure-dents repliables. - pierre à aiguiser dans son étui en maroquin rouge au petit fer et médaillon argent, signé « Biennais au singe violet ». - un petit canif en écaille à deux lames et extrémité acier. - une pince à épiler en vermeil (sans poinçon). - un crochet de ceinture en vermeil (1798-1808), orfèvre IB, L. 4,4 cm. - un lève-langue. 4) Plateau du fond : grâce à un mécanisme secret, un dernier espace dissimulé s’ouvrant en dévissant partiellement la charnière permet de ranger des pièces de 20 et 50 francs ainsi que des billets ou lettres (malheureusement vide). 5) Dans le couvercle vient s’incruster un miroir (vitre manquante) pouvant être utilisé soit posé grâce à son chevalet, soit suspendu grâce à un anneau mobile. Très bon état, quelques accessoires manquant ou remplacés. Avec sa clé trèfle. Époque Premier Empire, avant 1809. Poinçons au 1er coq pour Paris, 1798-1809. Par Martin-Guillaume BIENNAIS (1764-1843), Au Singe Violet, Paris. Signature sur la tranc

Estim. 40 000 - 60 000 EUR

Souvenir des olympiades à Paris, en 1924 : Manufacture de Sèvres, MM. Octave Denis Victor Guillonnet (1872/1967) et Émile Braquemond : vase en porcelaine en forme de petite amphore, émaillé bleu à décor de branches de lauriers brunes, réhaussées d'or ; panse ornée de quatre médaillons ronds symbolisant : l'escrime, l'équitation (joueur de polo), la pelote basque et la barre parallèle en gymnastique ; les athlètes en pâte blanche sur fond gris clair ; corps orné de biplans blancs sur fond gris clair ; il est signé sur la base : “O. D. V GUILLONNET INV - BRAQUEMOND”, “S. 1924 D N”, “R F - MANUFACTURE NATIONALE - DÉCORÉS À SÈVRES 1924” et “MADE IN FRANCE” ; hauteur 33 cm, diamètre 15 cm. (Importants fêles restaurés). Époque 1924. Bon état. Ces vases ont été créés à l'occasion des jeux olympiques de 1924 à Paris ; il y avait quatre modèles, les médaillons représentant d'autres disciplines, le nôtre est le n° 3 ; ils ont été remis par le département de la Seine et la ville de Paris aux médaillés d'or. En raison de la date tardive de la livraison de ces vases, ils furent expédiés à leurs destinataires étrangers par la voie des ambassades et légations des pays concernés ; les autres ont été remis aux athlètes français. Il y aurait eu 309 vases commandés et livrés. Suite au nouveau règlement du C. I. O. de 1924, ces cadeaux seront les derniers offerts aux athlètes vainqueurs dans leur discipline.

Estim. 3 000 - 4 000 EUR

Peintre allemand ou flamand de l'époque de la Renaissance de Dürer. (actif vers 1600) Madonna Marie assise sur un banc dans l'embrasure d'une fenêtre, vêtue d'une longue robe rouge et d'un manteau bleu et rouge, tenant l'enfant contre sa joue droite ; sur le rebord de la fenêtre, un petit oiseau ; à travers la fenêtre, une vue de paysage sur un ciel nuageux et vaporeux, bleu clair, des arbres et une tour ronde. La composition des personnages est basée sur la gravure sur cuivre "La Sainte Famille avec la libellule" d'Albrecht Dürer, réalisée vers 1495. En supprimant le Joseph et en transférant la Madone dans un contexte architectural dans lequel le paysage n'a plus qu'un rôle secondaire, la représentation n'acquiert pas seulement un autre contexte, mais aussi une expression picturale sensiblement différente, concentrée sur la Madone elle-même. Pendant la "renaissance Dürer" vers 1600, de nombreux artistes ne cherchaient pas forcément à copier les originaux dans l'intention de les contrefaire, mais aussi à créer de nouvelles œuvres d'art dans le style de Dürer. Pour ce faire, ils ont détourné et transformé les motifs de Dürer, modifié les dimensions, les ont transposés en image miroir, ont transposé l'estampe en peinture, etc. L. et monogramme "Dürer" modifié "AD". Ancienne marque au feu au verso, en outre note adhésive montée de 1840 avec expertise et appréciation par Johann Friedrich Morgenstern pour Eduard Schmidt von der Launitz (1797 - 1869). 40 cm x 28 cm. Cadre de chêne à coups de bélier du 19e siècle. Dans l'expertise montée au verso, le peintre, graphiste, restaurateur et marchand d'art Johann Friedrich Morgenstern (1777 - 1844), originaire de Francfort, est d'avis que le tableau n'est pas d'Albrecht Dürer, mais suppose, en raison du monogramme, qu'il s'agit d'Albrecht Altdorfer (vers 1480 - 1538), contemporain de Dürer dont il est également l'élève. Le sculpteur et historien de l'art Eduard Schmidt von der Launitz (1797 - 1869), également établi à Francfort, a enseigné au Städelsches Kunstinstitut de Francfort et à l'Académie des beaux-arts de Düsseldorf. Provenance : de l'importante collection de la famille de banquiers von Bethmann de Francfort, qui s'est développée au fil des générations. Peintre allemand ou flamand de la période de la "Renaissance Dürer" active vers 1600. Huile sur panneau. Monogramme "AD" en bas à gauche. Ancienne marque au revers, plus un avis d'expert monté par Johann Friedrich Morgenstern (1777 - 1844) pour l'historien d'art Eduard Schmidt von der Launitz (1797 - 1869), daté de 1840.

Estim. 10 000 - 20 000 EUR

RARE FOURCHETTE DE TABLE EN ARGENT AUX ARMES DE L’EMPEREUR NAPOLÉON IER PAR BIENNAIS - Fourchette de table du modèle à filets-violon, en argent 1er titre (950 millièmes), gravée des grandes armes de l’Empereur Napoléon Ier et numéroté « 746 » sur la tranche. Paris, 1798-1809. Poinçon de titre au 1er coq et de garantie à tête de vieillard. Poinçon d’orfèvre de Pierre-Benoît Lorillon (reçu en 1788) et de Martin-Guillaume BIENNAIS (1764-1843). L.20,5 cm. Poids : 88,2 g. Provenance - Service de table de l’empereur Napoléon Ier. - Emportée par l’Empereur sur l’île de Sainte-Hélène. - Collection privée, Paris. Historique Martin Guillaume Biennais est considéré comme l'un des plus grands orfèvres français. Il sera sous l'Empire l'orfèvre de la cour impériale et surtout l'orfèvre attitré de l'empereur Napoléon Ier. Il obtient dès 1802 l'exclusivité des fournitures pour la table de l'Empereur. Ainsi, il exécute un service en vermeil et un service en argent qui seront complétés notamment en 1810 et 1811. Un inventaire de l'argenterie de la Cour établi en 1812 mentionne, entre autres, "438 couteaux et couverts". Toutes les pièces ont reçu un numéro d'inventaire gravé par Biennais en septembre 1812, notre fourchette a donc été réalisée avant cette date, ce que confirme son poinçon de titre. Les couverts du grand modèle du service d’argenterie subsistant sont de la plus grande rareté, on sait que toute l'argenterie restée en France fut fondue au XIXe siècle, notamment par Napoléon III. Ainsi, l’argenterie restante ne peut venir que de Sainte-Hélène ou du pillage de la berline à Waterloo (voir Catalogue d’exposition, La berline de Napoléon, le mystère du butin de Waterloo. Musée de la Légion d’Honneur, 7 mars au 8 juillet 2012, article d’Anne Dion, p. 259). Notre fourchette de table provient ainsi très vraisemblablement de Sainte-Hélène. D'autres rares couverts de ce modèle se trouvent actuellement au château de la Malmaison ou encore au Château de Fontainebleau. Oeuvres en rapport - Un couvert complet de l’Empereur avec un couteau provenant de la Berline, vente Millon, 26 mai 2023, lot 141 (adjugé 62.400 €). - Un couvert complet de l’Empereur, dans un écrin, provenant de Joseph Bonaparte, vente Osenat, 20 novembre 2016, lot 372 (adjugé 26.250 €). - Un couvert provenant du pillage de la Berline, vendu chez Kâ-Mondo, 24 juin 2015, lot 147 (adjugé 31.000 €). - Un ensemble de cinq cuillères de table, cinq fourchettes de table, trois cuillères à thé et six couteaux de table, vendu chez Christie’s, Paris, 19 décembre 2007, lot 173 (adjugé 162.000 €).

Estim. 3 000 - 5 000 EUR

SOLDATS EN ÉTAIN DU MODÈLE DU JEU OFFERT AU ROI DE ROME - Rare ensemble de 79 petits soldats en étain peint (l’appellation “plomb” fut retenue de manière erronée par l’Histoire), au modèle du 22e Régiment d'infanterie légère qui fut offert au Roi de Rome en 1812. Chacun représenté en buste, sur un piédouche, portant sur le shako, à la plume, son grade ou son rang, la plupart avec épaulettes rouges, deux officiers avec épaulettes jaunes. Présentés par huit sur neuf barrettes en bois permettant de les retenir (sept sont sans leur barrette). Usures mais bon état de conservation. Époque Premier Empire, vers 1812-1814. H. 3,6 cm. Provenance - Probablement Louis Nicolas DAVOUT, duc d'Auerstaedt, prince d'Eckmühl, maréchal de l’Empire (1770-1823), destinés à ses enfants. - Probablement collection de son beau-fils Achille-Pierre Félix, comte Vigier (1801-1868), en son château de Grand-Vaux (Savigny-sur-Orge), puis par descendance. - Henri Bruno Coursier (1897-1969), diplomate ayant racheté le château de Grand-Vaux avant sa destruction en 1958 et une partie de son mobilier, notamment acquis lors de la vente des 22-23-24 juin 1935 (Me Venot et Couturier). - Puis à son petit-fils, propriétaire actuel. Oeuvres en rapport - Le régiment complet de 120 pièces du 22e Léger avec d’anciennes traces de dorure, provenant du Roi de Rome, anciennement vendu chez Coutau-Bégarie, 9 juillet 2004, lot 455 (adjugé 178.710 €), est actuellement dans la collection Bruno Ledoux. Ils proviennent notamment de l’impératrice Eugénie aux Tuileries. - Trois soldats en étain d’un autre régiment rapportés d’Autriche par Madame Soufflot, sous-gouvernante du Roi de Rome, sont conservés à la Fondation Napoléon (inv. 905). - 95 soldats sur des barrettes, vente Osenat, 4 décembre 2011, lot 194. - 8 soldats sur une barrette, vente Leclere, 12 avril 2017, lot 77. - 14 soldats sur des barrettes, vente Millon, 25 juin 2019, lot 175. - 12 soldats, vente Osenat, 24 mars 2024, lot 140. Historique On ne connaissait à Paris sous l’Empire que quelques marchands de jouets, tels que Cacheleux, 116 rue Saint Denis, ou Mittou, 81 rue Neuve des Petits Champs. Ce dernier était le seul à porter le titre prestigieux de “Marchand de jouets des Enfants de la Famille Impériale et Royale”. En 1812, Napoléon passa commande de deux jeux complets de 120 figurines chacun, figurant les régiments du 21e et du 22e Légers, le premier au chiffre de l’Impératrice Marie-Louise, le second au chiffre de l’Empereur. Comme il s’agit du premier cadeau d’anniversaire du couple impérial à leur fils, le jouet devait se distinguer des autres présents offerts par les membres de la famille et de la cour impériale. L’orfèvre Jean-Baptiste Odiot fut alors chargé de doubler d’or chacune des 240 petites figurines de plomb, ronde-bosse de 36 mm de haut, figurant un buste de soldat coiffé d’un shako et porté par un piédouche. Les grades étaient indiqués en lettres noires sur les shakos, les épaulettes des soldats et des sous-officiers sont peintes en rouge, celles des officiers en jaune. Chaque jeu, dit « de démonstration », se déploie sur douze planchettes de dix figurines. Marie-Louise offrît deux ans plus tard un autre ensemble plus large à son fils, retrouvé dans un mémoire de Mittou, daté du 15 janvier 1814 : “vendu à S.M. L’Impératrice (...) 1 grande boîte de soldats d’étain composée de cinq régiments de cavalerie et cinq régiments d’infanterie, le tout dans le bienfait et au complet”. C’est après la chute de l’Empire que les petits soldats de plomb du Roi de Rome vont connaître les vicissitudes de l’Histoire. Pour permettre leur passage de France en Autriche afin d’être restitués à l’Aiglon tout en échappant à la surveillance de Metternich, les jeux sont minutieusement maquillés par un orfèvre de Nancy, André Grapin. Le placage en or est entièrement gratté, tous les signes distinctifs impériaux effacés et l’ensemble est repeint aux trois couleurs de la garde d’honneur de Marie-Louise à Parme, noir, bleu et rouge. Sous le Second Empire, une partie des soldats furent rendus à Napoléon III par l’intermédiaire de la famille de Pierres apparentée aux Metternich. En septembre 1870, avant de fuir les Tuileries, l’Impératrice Eugénie confia à son premier écuyer, le baron de Pierres, le jeu complet du 22e Léger. Quant aux soldats du 21e auquel appartiennent les trois figurines de la Fondation Napoléon, ils furent dispersés entre plusieurs mains. On ne sait si tous les pions du Roi de Rome étaient dorés, mais les quelques rares ensembles de soldats en étain non dorés ressortis sur le marché de l’art ces dernières années, montrent que leur usage devait être plus ou moins répandu au sein de l’entourage de la Famille impériale. La provenance Davout de notre ensemble de 79 soldats, le troisième le plus nombreux apparu sur le marché, nous laisserait à penser que le seul fil

Estim. 20 000 - 30 000 EUR

"Mayerhofer & Klinkosch. Coupe couverte ou Pokal en vermeil et argent à patine brillante et amatie. Reprenant la forme d’un vase Médicis, la coupe est ornée d’un décor richement ciselé, hommage aux arts de la Renaissance avec l’évocation des arts libéraux et des muses représentées sous forme de femmes vêtues à l’antique. Sur le couvercle, au riche décor baroque de feuillages et coquilles prennent place trois allégories assises : la Musique, l’Astronomie et la Rhétorique. Tandis que la partie basse renflée de la coupe laisse place dans des réserves feuillagées au décor d’attributs des arts (masques et instruments de musique), la partie centrale aux ornements baroques est composée de niches sur fond or desquelles se détachent des figures féminines argentées, allégories des arts, toutes surmontées d’un motif de coquille. L’ensemble de la surface de la coupe, du pied jusqu’au couvercle, est ornementé d’un abondant décor d’arabesques, de courbures, de rinceaux. Vienne, 1840 ( poinçons Vienne 1840 et poinçon d’orfèvre). Poids total: 2kg742. H.44 cm. Références comparables : Un modèle de coupe couverte des orfèvres Mayerhofer & Klinkosch, datée de 1847 et au travail comparable est conservé dans les collections de Schottenstif à Vienne. Une coupe couverte des orfèvres Mayerhofer & Klinkosch, datée de 1840 à la forme comparable est passée en vente chez Dorotheum, Vienne, le 24.11.2015 lot.83 Wiener Deckelpokal "

Estim. 10 000 - 12 000 EUR

MANUFACTURE NATIONALE DE SEVRES Décor de Mlle NÉ - Rare vase de forme ovoïde à col étranglé en porcelaine à décor de motifs floraux et géométriques stylisés bleus et dorés sur fond blanc. Cachet de la Manufacture, Mlle Néa et lettre date H : 46 cm MANUFACTURE NATIONALE DE SEVRES La Manufacture Nationale de Sèvres, pendant la période Art Déco, a connu une période de créativité et d'innovation exceptionnelle. Située à Sèvres, en France, cette institution prestigieuse est réputée pour la production de céramiques de haute qualité depuis sa création en 1740. Pendant les années 1920 et 1930, la Manufacture de Sèvres a joué un rôle clé dans le mouvement Art Déco, qui était caractérisé par son esthétique moderne, géométrique et luxueuse. Les artisans de Sèvres ont su combiner les techniques traditionnelles de la céramique avec les influences de l'époque pour créer des pièces uniques et innovantes. Les artistes de renom tels que Jean Mayodon, René Buthaud et Henri Rapin ont collaboré avec la Manufacture de Sèvres pour créer des oeuvres d'art exceptionnelles. Les motifs géométriques, les lignes épurées et les couleurs vives étaient les caractéristiques distinctives des oeuvres produites pendant cette période. Les céramiques de Sèvres de cette époque étaient souvent utilisées pour la décoration intérieure, les meubles et les accessoires. Les vases, les assiettes, les sculptures et les objets décoratifs étaient très prisés par les amateurs d'art et les collectionneurs. Aujourd'hui, les pièces de Sèvres de la période Art Déco sont considérées comme des trésors de l'histoire de l'art et sont exposées dans de nombreux musées à travers le monde. La Manufacture de Sèvres continue de produire des céramiques de haute qualité et perpétue ainsi la tradition de l'artisanat d'art français.

Estim. 1 800 - 2 000 EUR