Mobilier

Du Moyen-Âge au design contemporain, les ventes aux enchères en ligne de Mobilier traversent la « légende des siècles » en embrassant tous les styles jusqu’à l’esthétique la plus fonctionnelle.
Conjugaison du beau et de l’utile, elles se déclinent en armoires, bibliothèques, buffets et enfilades, bureaux, cabinets, chevets, coffres, commodes, consoles et encoignures, guéridons, lits, paravents, secrétaires et scribans, tables et vitrines.
Les amateurs de mobilier classique trouveront dans ces ventes de mobilier des coffres médiévaux, des cabinets Renaissance et des commodes XVIIIe estampillées (Charles Cressent, Thomas Hache, B.V.R.B ou Jean-Henri Riesener…) ou de bonne facture. Mais ceux que le style Louis XIV laisse froid se tourneront vers les buffets à deux corps d’époque Régence, les tables à jeux Louis XV, les bureaux à cylindre Transition, les bonheurs-du-jour Louis XVI, les lits de repos Directoire ou les guéridons tripode Empire…Les accros du « néo » s’abimeront dans le culte des meubles néo-gothique ou néo-Renaissance du XIXe tandis que les adeptes du modernisme adopteront de rigoureuses tables d'architectes, de designers ou de créateurs tels que Knoll, Eames, Pierre Paulin, Perriand, Saarinen, Le Corbusier, Jouve, Line Vautrin, Starck, etc.
Retrouvez sur Drouot.com les plus belles ventes aux enchères en ligne de mobilier et objets d’art à Paris, dans toute la France et à l’étranger (Angleterre, Allemagne, Espagne, Italie, Belgique, Suisse, Etats-Unis, etc.)

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Lots recommandés

Paul SERUSIER (1864-1927) "Laveuse au Pouldu" circa 1890, Huile sur toile, cachet d'atelier en bas à gauche, 94 x 60 cm Bibliographie : Boyle-Turner, Caroline, Paul Sérusier, 1983, UMI Research Press, Anne Arbor, Michigan, reproduction du paravent fig. 27. Guicheteau, Marcel, Paul Sérusier, tom I, 1976, Editions Sides, Paris, n° 38 p. 204, reproductions p. 20 et 204. Provenance : Collection Particulière Vente Brest, Thierry-Lannon Associés SVV, 11 mai 2003, lot 226. ----------------------------------------------------------------------- « Le peintre hollandais Jan Verkade, qui se lia avec Paul Sérusier en 1890 à Paris et le suivit au Huelgoat, se souvient de l’intérêt de ses camarades du groupe des Nabis pour les arts appliqués (D. Willibrord Verkade, Le Tourment de Dieu. Étapes d’un moine peintre, 1923) : « Vers le début de 1890, un cri de guerre fut lancé d’un atelier à l’autre : Plus de tableau de chevalet ! À bas les meubles inutiles ! La peinture ne doit pas usurper une liberté qui l’isole des autres arts. Le travail du peintre commence là où l’architecte considère le sien comme terminé. Des murs, des murs à décorer ! À bas la perspective ! Le mur doit rester surface, ne doit pas être percé par la représentation d’horizons infinis. Il n’y a pas de tableaux, il n’y a que des décorations ! » Ces phases expriment bien l’état d’esprit de Sérusier et de ses amis Maurice Denis, Pierre Bonnard, Édouard Vuillard, Ker-Xavier Roussel ou Paul Ranson. Il leur a montré Le Talisman (Paris, musée d’Orsay) ramené de Pont-Aven et leur a raconté la leçon magistrale donnée par Paul Gauguin. Ils sont fascinés par les œuvres bretonnes de celui-ci et découvrent avec avidité l’art des estampes japonaises qui est à cent lieues des principes de représentation de la peinture occidentale. Dès leurs premières réunions et leurs premières réflexions théoriques, ils vont affirmer leur volonté d’abattre la frontière entre beaux-arts et arts appliqués et vont se lancer, chacun à sa mesure, dans la réalisation de décorations murales, de paravents, d’illustrations de livres, de décors et costumes de théâtre, d’affiches ou de vitraux. Cette Laveuse au Pouldu de Sérusier en est un parfait exemple. Elle a été conçue par le peintre comme le décor d’un vantail d’un paravent de quatre feuilles, aujourd’hui démembré (un autre vantail a été présenté en vente par Thierry-Lannon & Associés à Brest le 9 décembre 2023). Le choix du paravent illustre bien l’intérêt du peintre pour l’art japonais. Il choisit une toile de lin écrue non préparée comme fond coloré du paysage et par volonté de simplification, il n’a recours qu’à quatre couleurs disposées avec parcimonie sur ce fond uni. Le blanc sert à représenter ponctuellement le linge dans un panier, la coiffe de la lavandière et le bout de linge qu’elle agite dans l’eau, mais il est aussi utilisé, sous forme de petits points juxtaposés, pour évoquer d’une manière improbable les nuages à l’horizon. Les taches de vert, dispersées sur la dune, correspondent à la maigre végétation qui y pousse. Mais on retrouve ce même vert pour représenter la mer qui s’étend au-dessus de la limite de la dune, et même dans l’eau du lavoir. Sérusier focalise le regard sur ce sujet, isolé dans le grand vide de la composition. Dans ce lieu incertain, entre dune et lande comme cela était le cas au Pouldu, il a imaginé une source et symboliquement y a associé un saule pleureur. Une femme habillée de noir avec un tablier rouge est agenouillée au bord de l’eau dans une caisse de bois, le « carrosse de la lavandière ». Il y avait au Pouldu plusieurs lavoirs aménagés et Sérusier a côtoyé les femmes qui s’y retrouvaient. Mais il préfère représenter une simple mare où travaille une seule lavandière, comme s‘il y avait une relation entre sa solitude et l’isolement du lieu. Ce choix s’inscrit dans une démarche qui consiste à représenter, avec des moyens symboliques, - thème mais aussi formes et couleurs -, la relation entre un lieu et la population qui y vit. Fuyant la promiscuité des peintres et la foule des touristes à Pont-Aven, Gauguin avait bien compris ce qu’un lieu isolé comme Le Pouldu pouvait lui apporter dans sa démarche d’introspection. Guidé par Gauguin, le jeune Sérusier a alors radicalement évolué et progressé, en parallèle avec les recherches formelles, dans sa réflexion sur la place du réel dans ses peintures et sur l’importance du symbolisme dans les représentations. Cette Laveuse au Pouldu, par ses audaces formelles au service d’un thème banal, est l’une des étapes importantes dans la carrière de Sérusier qui se déploiera au Huelgoat puis à Châteauneuf-du-Faou ». André CARIOU

Estim. 80 000 - 100 000 EUR

RARE KÉPI DU GÉNÉRAL JOFFRE PORTÉ LORS DE LA BATAILLE DE LA MARNE EN 1914 - Képi en drap garance à soutache et galons d’or, bandeau en drap noir entièrement brodé de deux courses de feuilles de chêne et bordé dans sa partie supérieure d’un double cordonnet de fils d’or et d’une baguette en paillettes et cannetilles d’or. Visière en cuir ciré et verni noir, doublée de maroquin gaufré noir, et garnie d’un jonc en veau laqué noir plié à cheval sur la bordure extérieure. Coiffe intérieure en soie noire sans marquage. Mauvais état (trous et accidents, à restaurer). Époque Première Guerre Mondiale. Hauteur totale avec visière 11 cm, hauteur du bandeau noir 5,5 cm, hauteur du bandeau garance 4,5 cm. Présenté sur un coussin de velours rouge orné des sept étoiles de maréchal en métal argenté (taches). L. 33 cm. L’attribution de ce képi est confirmée par plusieurs documents dont des lettres manuscrites du docteur Sichère et de Paul Dubure, des bordereaux de ventes, des cartes postales d’époque où l’on voit le képi porté par le général Joffre, etc. Il fut porté par le Général Joffre dès le début de la Première Guerre Mondiale et jusqu’à son élévation au titre de Maréchal de France où il en fît don à M. et Mme Jozereau. Provenance - Général Joseph Joffre (1852-1931), utilisé en 1914, 1915 et 1916. - Donné en 1917 par sa femme à M. et Mme Gaston Jozereau en témoignage d’amitié. - Vente à la succession de M. Jozereau, Maître Godeau, 6 décembre 1950, lot 63 (adjugé 600 frs). - Collection Paul Dubure, antiquaire militaire à Paris. - Vente Thierry de Maigret, Drouot, 12 octobre 2006, lot 47 (adjugé 2.430 €). - Collection privée, Paris. Historique Joseph Joffre, issu d’une modeste famille de Rivesaltes dans les Pyrénées-Orientales, entre en 1869 à l’École Polytechnique. Ses études sont interrompues par la guerre et il fait ses premières armes au siège de Paris en 1870. Officier du Génie, il coopère aux travaux de défense de la capitale en 1874, puis de la région de Pontarlier en 1879. Après la guerre franco-allemande s’ouvre la période des conquêtes coloniales. Joffre va y participer et pendant 15 ans servir avec éclat sous les cieux les plus divers. Mis en 1885 à la disposition de l’Amiral Courbet pendant la guerre contre la Chine, il dirige les travaux de siège de Ba-Dinh, commande le Génie à Formose, puis Hanoï où il organise la défense du Haut-Tonkin. Au Soudan, en 1892, il dirige les travaux du chemin de fer de Kayes au Niger. Portant secours à la colonne Bonnier, massacrée près de Tombouctou en 1894, il s’empare de cette ville, y fait régner l’ordre et y organise la domination française. À Madagascar, il établit les défenses de Diégo-Suarez et est nommé Général de Brigade en 1901. La carrière coloniale de Joffre est terminée. Rentré en France, il exerce de hauts commandements et parvient en 10 ans à la tête de l’Armée. Directeur du Génie, Commandant d’une Division d’Infanterie, puis d’un Corps d’Armée, il est membre du Conseil Supérieur de la Guerre en 1910 et Chef d’État-major Général de l’Armée en 1911. Le 2 août 1914, l’Allemagne déclare la guerre à la France, le général Joffre prend la direction des opérations avec le titre de Commandant en chef des Armées du Nord et du Nord-Est. L’invasion de la Belgique l’oblige à modifier son plan et à porter son effort principal vers le Nord, mais, se heurtant à des forces très supérieures, les armées françaises doivent se retirer. Joffre, doué d’une maîtrise de soi et d’une force de caractère peu communes, ordonne cette retraite et conçoit la géniale manœuvre de reprise de l’offensive. Manoeuvre admirablement exécutée par les chefs et par les troupes, qui aboutit à la fameuse victoire de la Marne. Le titre de « vainqueur de la Marne » pare le nom de Joffre d’une gloire immortelle. Désormais, la guerre change de caractère, des lignes continues de tranchées séparent les armées adverses. Joffre mène une guerre d’usure active. Ce sont les offensives d’Artois, de Champagne en 1914 et 1915. Au cours de la bataille de Verdun, qui absorbe toutes les forces vives de l’Armée française, il assure à son second, le Général Pétain, les moyens de la victoire et lance en juillet 1916 l’offensive de la Somme qui soulage le front de la citadelle. Joffre reçoit le 26 décembre 1916 le bâton de Maréchal de France. Le Maréchal Joffre cède le commandement en chef des armées au Général Nivelle. Après la guerre, il remplit en Amérique et au Japon des missions diplomatiques et est élu à l’Académie Française. Il meurt en 1931 et est inhumé en sa propriété de Louveciennes, près de Paris. Peu nombreux au cours de notre histoire sont les chefs d’Armée qui ont tenu entre leurs mains le destin de la France. Joffre fut de ceux-là et l’un des plus grands. Aux heures tragiques d’août et septembre 1914, il a sauvé son Pays. (texte repri

Estim. 2 000 - 3 000 EUR

RARE SHAKO D'OFFICIER DE GRENADIERS DU 93e RÉGIMENT D'INFANTERIE DE LIGNE, MODÈLE 1812, PREMIER EMPIRE. - Le fût recouvert de feutre noir (traces de mites), la calotte en cuir, galon en passementerie dorée, bourdalou en velours noir. Avec sa plaque à l’aigle en laiton doré au chiffre « 93 » en métal argenté découpé (possiblement rapporté, petits accidents), jugulaire à écailles et bossettes à la grenade en laiton doré, visière en cuir verni, à jonc en laiton (fracturé). Cocarde ronde d’officier, pompon écarlate. (Manque coiffe intérieure, remontage en partie d’époque Empire). Époque Premier Empire, modèle de 1812, porté en 1813. Provenance Vente Osenat, Fontainebleau, 20 novembre 2016, lot 633. Historique Le 93e régiment d'infanterie de ligne à recrutement vendéen prend ce nom en 1803, il sera licencié en 1815. Il va se distinguer particulièrement durant la campagne de 1809 à Eckmuhl, Essling et Wagram. En 1810, ce régiment est affecté au corps d'observation de la Hollande, puis en 1811 à l'armée de Catalogne. Il fera la campagne de Russie en 1812 au sein du 3e corps de la Grande Armée où il sera engagé aux combats de : Smolensk, Valoutina, La Moskowa, Mojaïsk, Krasnoë, La Bérésina, Dresde, Leipzig, Magdebourg. En 1813, trois bataillons participent à la campagne d’Allemagne. En 1815, affecté à l'armée du Nord, il participe à la défaite de Waterloo (source : Bertrand Malvaux). Expositions - Napoléon Bonaparte et la Vendée. Saint-Sulpice-le-Verdon, Logis de la Chabotterie, 1er mai-17 octobre 2004, et La Roche-sur-Yon, Hôtel du département, 18 mai-17 octobre 2004. - Napoleon The Eagle Over Europe, Four exhibitions in China, Hubei Provincial Museum, Tianjin Museum, Lianonig Provincial Museum, Nanjing Museum, 2015.

Estim. 2 000 - 3 000 EUR