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Art islamique

Lots recommandés

Tapis Agra (chaîne et trame en coton, velours en laine) Nord-est de l'Inde, vers 1880 Haut. : 560 ; Larg. : 360 cm Cet important tapis (par la taille) est rehaussé d'un élégant décor floral stylisé polychrome sur fond noir. La large bordure principale rouge à guirlande de fleurs polychromes stylisées est encadrée de huit contre-bordures bleue et ivoire Agra est une ville impériale indienne de l'Utar Pradesh, célèbre pour son mausolée en marbre blanc, le Taj Mahal, et réputée pour ses tapis. Dès 1549, des artistes sont venus en Inde (de Tabriz et d'Herat) pour rejoindre l'académie des arts de l'empereur Humayun (1508-1556). Mais c'est son successeur, Akbar le Grand (1556-1605), féru d'art, qui préside à la fondation des manufactures en Inde avec l'aide de tisserands perses qui ont particulièrement stimulé la production locale. Les artistes moghols empruntent donc largement au répertoire islamique persan. D'ailleurs l'esthétique des tissus et tapis indiens est parfois si proche de celle de leurs prototypes safavides que seul un oeil avisé peut les différencier. Les Safavides ont donc su faire évoluer la production artisanale et nomade des tapis vers une industrie organisée en manufacture. Pourtant, le tapis est alors un produit de luxe réservé aux palais de la cour. La période la plus florissante se situe au XVIIe siècle avec les productions de Lahore et d'Agra. Mais la majeure partie de la production indienne des XIXe et XXe siècle est attribuée aux manufactures d'Agra qui sont encore aujourd'hui actives. Agra a même donné son nom à la production moghole et, plus spécialement, aux tapis très grands, destinés aux palais de l'aristocratie locale et souvent exportés aux Etats-Unis et en Europe. Ainsi, bien qu'influencé par la Perse, le tapis indien garde une identité propre par la réalité et le détail de ses dessins : les médaillons, et les décors floraux sont omniprésents mais la symétrie est moins rigoureuse. Oiseaux, animaux et arbres sont représentés avec les fleurs et le feuillage. Raffinée, la palette des couleurs est particulièrement séduisante. On y retrouve les motifs persans : le « mustofi » (fleurons et palmes), le « ci » ou « tchi » (nuage en forme de ruban) et le « botech » (poire stylisée). Référence bibliographique : SABAHI, T - Splendeurs des tapis d'Orient - Ed Atlas, Paris - 1987 - p 412-413 et 439 Bon état

Estim. 10 000 - 12 000 EUR

Tapis Agra (chaîne et trame en coton, velours en laine) Nord-est de l'Inde, vers 1850-1880 475 x 400 cm Ce beau tapis est décoré du motif hérati. Ce motif est composé d'un losange formé de tiges recourbées, qui renferme une rosette et est surmonté d'une palmette à chaque sommet, répété à l'infini, avec à chaque fois quatre feuilles falciformes les unes à côtés des autres. Ce dessin ornait les Tapis Herat (auquel il doit son nom). Il est encadré d'une large bordure principale rouge à guirlande de fleurs polychromes stylisées est encadrée de huit contre-bordures bleue et ivoire. Agra est une ville impériale indienne de l'Utar Pradesh, célèbre pour son mausolée en marbre blanc, le Taj Mahal, et réputée pour ses tapis. Dès 1549, des artistes sont venus en Inde (de Tabriz et d'Herat) pour rejoindre l'académie des arts de l'empereur Humayun (1508-1556). Mais c'est son successeur, Akbar le Grand (1556-1605), féru d'art, qui préside à la fondation des manufactures en Inde avec l'aide de tisserands perses qui ont particulièrement stimulé la production locale. Les artistes moghols empruntent donc largement au répertoire islamique persan. D'ailleurs l'esthétique des tissus et tapis indiens est parfois si proche de celle de leurs prototypes safavides que seul un oeil avisé peut les différencier. Les Safavides ont donc su faire évoluer la production artisanale et nomade des tapis vers une industrie organisée en manufacture. Pourtant, le tapis est alors un produit de luxe réservé aux palais de la cour. La période la plus florissante se situe au XVIIe siècle avec les productions de Lahore et d'Agra. Mais la majeure partie de la production indienne des XIXe et XXe siècle est attribuée aux manufactures d'Agra qui sont encore aujourd'hui actives. Agra a même donné son nom à la production moghole et, plus spécialement, aux tapis très grands, destinés aux palais de l'aristocratie locale et souvent exportés aux Etats-Unis et en Europe. Ainsi, bien qu'influencé par la Perse, le tapis indien garde une identité propre par la réalité et le détail de ses dessins : les médaillons, et les décors floraux sont omniprésents mais la symétrie est moins rigoureuse. Oiseaux, animaux et arbres sont représentés avec les fleurs et le feuillage. Raffinée, la palette des couleurs est particulièrement séduisante. On y retrouve les motifs persans : le « mustofi » (fleurons et palmes), le « ci » ou « tchi » (nuage en forme de ruban) et le « boteh » (poire stylisée). Usures Référence bibliographique : SABAHI, T - Splendeurs des tapis d'Orient - Ed Atlas, Paris - 1987 - p 412-413 et 439

Estim. 5 000 - 7 000 EUR

GANDHARAN SCHIST TORSO OF BUDDHA - Ca. 100 - 300 APR. Torse de Bouddha en pierre schisteuse. Il est représenté vêtu d'une robe sanghati et coiffé d'un nœud supérieur ushnisha. Son visage présente les longues oreilles pendantes et les yeux tombants caractéristiques de la période de Kashan. Son front est décoré du point Urna qui représente le troisième œil, capable de voir au-delà des limites matérielles du monde. La position des bras suggère la position Abhayamudra. Ce geste symbolise la paix et la sécurité, et il était destiné à dissiper la peur. La forme du Bouddha était utilisée pour représenter à la fois le Bouddha originel Siddharth Gautama et toute personne qui devenait un Bouddha en atteignant le Nirvana. Le Bouddha n'a pas été représenté en sculpture au Gandhara avant le 1er siècle après J.-C., avant quoi il n'était évoqué que par des symboles. À partir de cette époque, l'art du Gandhara a représenté Bouddha avec un mélange captivant d'iconographie et de style bouddhistes traditionnels, en utilisant le naturalisme et les caractéristiques douces de l'art classique, puisque cette région a été grandement influencée par les conquêtes d'Alexandre le Grand plusieurs siècles auparavant et par les colons grecs qui ont suivi. Monté sur un support fait sur mesure. Dimensions : 270 mm x 235 mm ; Poids : 6,99 kg Provenance : Provenant de la collection d'un gentleman londonien ; acquis au début des années 2000 en France ; précédemment dans une collection européenne des années 1970. Cet objet a fait l'objet d'une vérification dans la base de données de l'Art Loss Register et est accompagné d'une lettre de confirmation.

Estim. 2 000 - 3 000 GBP